Immobilité / Brian Evenson

Immobilité / Brian Evenson

couverture du roman Immobilité de Brian Evensoon

Lorsque vous ouvrez les yeux, les choses semblent déjà se passer sans vous. Vous ne savez pas qui vous êtes ni d’où vous venez. Vous savez que le monde a changé, qu’une catastrophe a détruit tout ce qui existait. Et que vous êtes paralysé à partir de la taille. Un individu prétendant être votre ami vous dit que vos services sont requis. Vous êtes donc transporté à travers un paysage en ruines sur le dos de deux hommes en combinaison de protection, et qui ne vous ressemblent pas du tout, vers quelque chose que vous ne comprenez pas et qui pourrait bien finir par vous tuer.
Bienvenue dans la vie de Josef Horkaï.

Avis : Mais quel surprenant roman post-apo ! Immobilité est terriblement original, prenant et savoureux.

Josef Horkaï se réveille de stase après avoir passé les 30 dernières années au frigo. Pendant qu’il dormait, le monde a survécu tant bien que mal au Kollaps – plutôt mal. Mais aujourd’hui, on a besoin de lui pour une mission vitale ; une mission qu’il est le seul à pouvoir réussir grâce à ses dons particuliers. Il doit aller récupérer un objet, volé à son groupe de survivants, au cœur d’une montagne à plusieurs miles de leur base. Problème, Josef est paraplégique. On lui adjoint donc 2 porteurs : Tic et Tac. Pardon, je voulais dire Qanik et Quatik.

Je n’en dirais pas plus sur le contenu car tout le plaisir est dans la découverte de cet univers et de ses personnages qui ont survécu à… une guerre nucléaire ? On ne sait pas, et ce n’est pas le propos. Ce n’est pas là qu’est la quête, la raison d’être de Horkaï, Qanik et Quatik. Leur périple se suit avec beaucoup de curiosité, entre tension et suspense. Je me suis retrouvée emportée dans le récit, assez fascinée et avide d’en savoir plus, de voir où l’auteur allait nous emmener.

Le style de Brian Evenson est très fluide, les phrases sont courtes, directes. Il y a dans l’ambiance d’Immobilité, quelque chose de Dissipatio H. G. (pour le côté fin du monde) et de Protocole gouvernante (pour l’étrangeté). Mais en encore mieux. Saupoudré d’un comique de situation qui n’est jamais très loin. Bon, on ne va pas se mentir, il y a quelques scènes gores aussi.

Un très bon roman à découvrir, avec une fin piquante à souhait !

Roman publié aux éditions Rivages (Imaginaire) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jonathan Baillehache

5 1 voter
Évaluation de l'article
S’abonner
Notifier de
guest
6 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
6
0
Participez à la vie du blog en laissant un commentaire :)x