Juste avant qu’une catastrophe cosmique éradique tous les organismes vivants de la surface de la Terre, un petit nombre d’humains copient des versions numérisées de leur esprit sur du matériel informatique. Privés de corps, ils continuent d’exister en se téléchargeant sur des machines industrielles, des robots militaires et des sexbots inspirés de mangas japonais. Noyés dans la nostalgie d’un monde perdu, les survivants créent civilisation après civilisation, développent de nouvelles religions, forment des alliances et se livrent bataille. La Vieillesse de l’axolotl interroge l’opposition entre la vie et la mort, le progrès et la stagnation, l’organique et le mécanique, explorant le mystère de l’âme humaine et l’éternelle solitude de l’individu, qu’il soit prisonnier d’un corps animal ou de l’acier renforcé d’un robot.
Avis : Le jour de l’Apocalypse a vu se former une onde neutronique qui a neutralisé toute forme de vie (qui respire) sur terre. Certains, comme Greg que l’on va suivre sur des siècles, ont pu « se » télécharger dans « internet » qui deviendra peu à peu le matternet. Et ensuite, les « survivants » ont voulu utiliser les bots à disposition : star trooper, mechas, sexbots… pour continuer d’arpenter le monde et bien sûr de s’y faire la guerre… entre autre !
Plusieurs groupes ont vu le jour : selon leurs religions, leurs idées quand à la supériorité de la chair sur la mécanique, selon leur lieu d’origine … il va donc y avoir combats mais ce n’est pas la partie qui intéresse l’auteur. Il va aussi y avoir exploration et découverte. Il va y avoir coordination pour garder un lien par delà les océans quand les infrastructures souffrent par exemple. Et il va y avoir partage : de données, de réseau, de souvenirs de ce qu’est l’humanité…
Comment décrire ce roman complexe, abrupte même mais aussi parfois vibrant ? J’avoue qu’il met souvent tombé des mains car les concepts abordés en terme de mécanique et électronique sont au-delà de mes capacités. Mais il y a aussi des passages puissants, poétiques et philosophiques. Des amitiés et inimitiés se développent. Certains partent. Le retour des humains. Les petits jouets (Irigoshis) qui touchent les géants de métal. Les discussions sur les choix de « vie » et surtout peut on parler de vie ?
Comme vous le voyez, c’est un roman fort mais pas pour tout le monde, à mon humble avis. En tout cas, pas trop pour moi… mais je le ferai lire à mon mari pour avoir son avis, lui qui est plus sensible à l’électronique et vous le transmettrai s’il est différent.
Roman publié aux éditions Rivages – Traduit du polonais par Caroline Raszka-Dewez.