Venus Ascendant, tome 2
La famille d’Aquillon a trouvé un trésor dans les profondeurs de Vénus. Pour le mettre à l’abri, elle s’est associée à deux autres familles de colons. Ensemble, elles forment « la Maison de Styx ». Alors qu’elles acheminaient du matériel à proximité de l’inestimable découverte, notamment du métal, extrêmement rare sur Vénus, Marthe, la fille aînée des d’Aquillon, a perdu la vie. C’est une famille en deuil qui doit désormais affronter le gouvernement vénusien et la banque de Pallas qui ne cherchent qu’une chose : la spolier. Car trouver un trésor est facile ; le garder l’est beaucoup moins. Mais la Maison de Styx, d’origine modeste, est déterminée à devenir l’une des sociétés les plus puissantes de la galaxie connue… Quitte à mettre son existence en jeu. Un risque qu’elle va courir, sans hésiter.
Avis : Après Les profondeurs de Vénus, j’avais hâte de retrouver les D’Aquillon, les Phocas et les Hudon pour voir comment ils allaient gérer leur incroyable découverte et faire face, tant à la banque de Pallas qu’au gouvernement de Vénus qui ne les voient que comme des mouches agaçantes dont il faut se débarrasser. La Maison des Saints, dernier tome du diptyque, promettait de l’action et beaucoup d’émotions. Le contrat a-t-il été rempli ? De mon point de vue, tout à fait !
On doit démolir les d’Aquillon, les Phocas et les Hudon, et il faudrait que ce soit déjà fait.
Même si, il faut l’avouer, cela n’avait pas l’air forcément gagné au début du roman. Le récit prend en effet son temps pour se mettre en place. Derek Künsken remet en contexte les forces en présence et les enjeux qui les sous-tendent ; que ce soit du côté des Coureurs et de notre triumvirat en particulier, que de leurs antagonistes. Ainsi, de nombreuses descriptions, notamment techniques, parsèment la première partie, pouvant parfois un peu alourdir le propos (surtout si, comme moi, vous n’avez pas du tout l’esprit scientifique).
L’auteur profite également de ce second volet pour approfondir certains personnages, comme Jean-Eudes, l’ainé d’Aquillon. Et il le fait comme chaque fois avec beaucoup de grâce et le mot juste. D’autres familles et protagonistes se retrouvent également sous ses feux, et parmi ceux-là, de belles brochettes d’opportunistes, prêts à manger à tous les râteliers suivant le côté du vent, qui m’ont bien énervée !
Et finalement, assez vite, les évènements commencent à se précipiter. Il n’est plus temps de jouer. Nos héros deviennent « l’homme à abattre » et seront mis à rude épreuve. David contre Goliath. Quand les gens se sentent acculés, tous les coups deviennent alors permis. La justice et la morale se trouvent relégués au rang de concepts abstraits.
La maison des Saints est donc bel et bien un planet opera de haut vol, à l’univers riche et parfaitement pensé, qui offre à la fois action et émotions. Venez vous aussi découvrir comment est né la fameuse Maison des Saints !
Vénus.
Elle savait quel jeu tous jouaient avec la déesse, les cartes susceptibles de leur être distribuées, le prix qu’ils payaient. Chacun d’eux, à sa façon, aimait Vénus.
Mais Vénus n’aimait personne.
La Maison des saints de Derek Künsken est un roman publié aux éditions Albin Michel (Imaginaire) – Traduit de l’anglais par Gilles Goullet