Frey, tome 2
Darian Frey n’est pas du genre chanceux. Il arrive à peine à nourrir ses équipiers et à maintenir son aéronef miteux dans les airs. Même les coups les plus simples foirent
invariablement. C’est alors que le capitaine Grist fait son apparition. Il a besoin de Frey pour retrouver l’épave d’un appareil plein des trésors d’une civilisation perdue. Mais il y a un problème. Le vaisseau en question s’est abîmé au cœur d’une île lointaine et impénétrable, peuplée de bêtes gigantesques et de monstres inhumains…
Avis : J’avais beaucoup aimé Frey, lorsque je l’ai lu il y a… 10 ans ! J’ai mis du temps à revenir dans l’univers, et la conséquence c’est que mon retour sur la Ketty Jay ne s’est pas fait sans mal, et je ne suis pas ressortie de L’épave perdue aussi convaincue que la première fois.
Nous retrouvons donc Frey et son équipage – Malvery le médecin de bord, Pinn et Harkins les pilotes, Crake le démoniste, Jez la navigatrice, Silo le mécanicien et Bess, la golem – alors qu’ils sont engagés pour aller récupérer un trésor sur une épave échouée dans une forêt pluviale à Kurg en plein Vardia, une zone hostile et dangereuse. Évidemment, cela ne va pas exactement se passer comme prévu 😉
Je dois reconnaître que l’histoire est divertissante et pleine de rebondissements ; je ne me suis jamais ennuyée. Mais je n’ai jamais été passionnée non plus. Pourtant l’univers est riche : il y a de l’exploration, des sectes et des complots, des espèces originales, des batailles spatiales, des revendications sociales… Il y a également un certain humour, que je n’ai cependant pas toujours apprécié ; le running gag autour de Harkins et du chat, ne m’a pas fait rire du tout, au contraire.
Mais mon principal problème avec L’épave perdue, c’est que je ne me suis pas attachée aux personnages. La manière dont Frey traite les femmes m’a suprêmement agacée, Malvery m’a laissée indifférente, Pinn est insupportable, Harkins fait plus de peine qu’autre chose, Silo est trop taiseux. Les plus intéressants sont Crake et Jez qui ont des histoires compliquées, et se montrent nettement plus profonds que les autres. Mais cela ne m’a pas suffi pour me dire « j’ai envie de les retrouver » dans The Iron Jackal, le prochain tome (jamais traduit en français).
Dans le même genre, aventures et héros hétéroclites, je préfère de loin Keiko de Mike Brooks.
Roman publié aux éditions Bragelonne – Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Aldéric Gianoly