La somme de nos vies / Sophie Astrabie

La somme de nos vies / Sophie Astrabie

Couverture de La somme de nos vies de Sophie AstrabieCamille, jeune fleuriste qui rêve sa vie, visite des appartements qu’elle n’a aucune intention d’acheter. Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu’elle s’est pourtant juré de ne jamais quitter. Derrière leurs fenêtres qui se font face, dans cette rue parisienne, la vie de l’une n’apparaît à l’autre qu’en reflet. Les mensonges de Camille à son entourage et les secrets de Marguerite enfouis soigneusement depuis l’enfance se croisent et se répondent. Comment prendre sa vie à bras-le-corps quand on a décidé d’en vivre une autre ?

Avis : Après avoir grandement apprécié la plume de Sophie Astrabie dans Les bruits du souvenir, j’ai voulu découvrir La somme de nos vies, celui qui fait un peu plus de bruit dans les rayons littéraires. Et je ne suis pas déçue !

On y retrouve toutes les clés d’un roman détente : des personnages de tous âges attachants et touchants, de la tendresse et de la tolérance, une histoire simple mais qui tient la route.  L’intrigue autour de ces peut-être qui jalonnent notre vie, de ces « et si… » qui nous font prendre, ou pas, du recul sur nos faits et gestes. De prime abord, Camille, Marguerite et Thomas n’ont rien en commun. Les mensonges des unes vont rejoindre les peurs des autres et se mêler pour donner un imbroglio qui pourrait donner mal à la tête, allégé par la plume aérienne et sensée de Sophie Astrabie.

Camille et Marguerite se découvrent, par l’entremise de Thomas : l’une met en vente son appartement sans vraiment le vouloir mais pour casser une routine et une fin de vie qui lui semble trop proche à son goût, l’autre fait croire qu’elle veut acheter un appartement, tant elle aime découvrir les foyers des autres. N’y voyez pas là une curiosité mal placée : Camille fuit une vie trop prédestinée établie par sa famille. Ils la pense passer le barreau, elle s’épanouie dans les fleurs mais n’assume pas. Marguerite vit dans la culpabilité de mentir depuis ses 9 ans et surtout dans la douleur de ne s’être jamais confiée à son mari aujourd’hui décédé. L’une va devenir le pansement de l’autre, l’autre va tout faire pour que l’une ne commette pas les mêmes erreurs.

C’est simple, touchant et efficace.

Roman publié aux éditions J’ai lu. 

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