« Maman, il faut cacher le corps. »
Depuis son divorce, Marion sombre dans la dépression. Assommée de médicaments, elle réalise à peine qu’à 16 ans, sa fille Romane a bel et bien quitté l’enfance. Jusqu’au soir où Romane rentre à la maison en état de choc. Elle vient tout juste de réchapper d’une agression, et ses vêtements sont couverts de sang. Le sang de l’homme qu’elle a tué.
Marion est prête à tout pour protéger sa fille. Même à croire à sa version des faits, qui s’émaille pourtant chaque jour de nouvelles révélations. Mais Pauline Carel, avocate, compte bien faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé cette nuit-là.
Avis : Marion est en pleine dépression après son divorce. Son mari l’a quittée pour une femme plus jeune ; avec Romane, sa fille adolescente, elles ont dû quitter leur belle et grande maison pour un petit appartement. Sans travail, puisqu’elle avait tout abandonné pour s’occuper de sa famille (mais quelle idée !), elle passe désormais ses journées à dormir et à ruminer. Jusqu’au jour où sa fille franchit la porte pour la supplier de cacher le corps de l’homme qu’elle vient de tuer. C’est le début de sa descente aux enfers. La vraie, cette fois.
Je dois dire que je n’ai pas spécialement apprécié les personnages principaux de cette fable moderne. Romane est une jeune fille plutôt imbuvable, égoïste et menteuse patentée. Sa mère quant à elle, suscite plus la pitié qu’autre chose. Et ne parlons pas du père, Laurent, égocentrique et incapable de voir ce qui se déroule sous son nez. Heureusement, au milieu il y a Pauline Carel, une avocate qui va se retrouver mêlée à l’affaire. Je l’ai beaucoup aimée malgré son histoire personnelle très… euh, « compliquée » ! On va dire ça, comme ça 😉 Elle est attachante, et c’est avec beaucoup de curiosité que j’ai appris qu’il s’agissait d’un personnage récurrent dans les romans de l’autrice.
Malgré ses personnages majoritairement antipathiques, Quand tu ouvriras les yeux n’en pas moins prenant. Il aborde les sujets de la prostitution adolescente, du harcèlement, des familles recomposées, de la manipulation. Les changements de point de vue rendent la lecture dynamique, et j’étais curieuse de connaître le fin mot de l’histoire, et toutes ses ramifications. Et il se termine par une petite révélation piquante que j’ai bien appréciée.
Quand tu ouvriras les yeux est un roman publié aux éditions HarperCollins (Noir)
L’avis de Marinette
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