Serial watcher | Janvier – Février 2023

Le Gang du gant vert | Saison 1
Créé par Tadeusz Sliwa (2022)
Avec Magdalena Kuta, Malgorzata Potocka et Anna Romantowska
Série polonaise – En cours
Genre : Comédie • Action/Aventure
Format : 8×30’
Chaîne d’origine : Netflix
Avis : Je ne connaissais pas cette série polonaise avant de tomber dessus sur Netflix, mais ça avait l’air fun alors j’ai tenté… et je ne l’ai pas regretté ! Le gang du gant vert, ce sont 3 sexagénaires, amies de longue date, qui ont une certaine réputation dans le monde du cambriolage soigné. Leur signature : un gant vert laissé sur place. Mais le jour où l’une d’elle ne se montre pas aussi précautionneuse qu’elle le devrait, les 3 femmes vont se planquer dans l’endroit qui leur parait le plus improbable : une maison de retraite !
Et là, elles vont découvrir que ces « petits vieux » abandonnés de tous ont bien besoin d’elles, car ils se font arnaquer et maltraiter de tous côtés, notamment par la directrice de l’établissement. Le gang du gant vert va reprendre du service pour jouer à Robin des bois !
C’est donc une comédie noire très sympathique, pleine d’humour et de panache. Les personnages sont originaux, les dialogues savoureux, les situations rocambolesques, les rebondissements nombreux. Et bien sûr, c’est plein de bons sentiments ! J’ai passé un agréable moment, et je donnerais sa chance à la saison 2. La série aurait en effet pu s’arrêter là et j’ai peur qu’une suite ne parvienne pas à conserver le charme de la première.
Niveau de reco : 4/5

The Capture | Saison 1
Créée par Ben Chanan (2019)
Avec Holliday Grainger, Callum Turner, Ron Perlman, Laura Haddock…
Série anglaise – En cours
Genre : Espionnage • Thriller
Format : 6×60’
Chaîne d’origine : BBC One – Disponible sur Canal+ Séries
Avis : The capture m’a terriblement fait penser à Bodyguard par son ambiance tout en tension et ses thèmes sur la sécurité nationale. Nous y suivons l’enquête de Rachel Carey, une inspectrice qui vient d’être mutée aux homicides après un brillant passage à l’antiterrorisme, sur l’enlèvement d’une avocate. Celui-ci a été filmé par l’une des très nombreuses caméras de sécurité qui pullulent à Londres. L’homme qu’on voit s’en prendre à elle est Shaun Emery, un soldat qu’elle venait juste de faire sortir de prison après une accusation de manquement à l’honneur sur le champ de bataille. Mais lorsqu’il est interpelé par la police, celui-ci jure mordicus n’avoir rien fait. Évidemment.
Le truc, c’est qu’on doute justement. On ne sait pas si c’est du lard ou du cochon : est-ce qu’il ment ? est-il victime d’un SPT ? ou les images ont-elles été trafiquées comme il le prétend ? cette incertitude rend The capture particulièrement addictive.
Enfin jusqu’à l’épisode 4 (ou 5 je ne sais plus) où tout nous est dévoilé. C’est un enchainement de flash-back et de révélations, et c’est intéressant, ça mène la série sur une tout autre dimension. Mais j’avoue que j’ai perdu un peu de mon intérêt à ce moment-là. La série a une saison 2 mais je ne suis pas sûre de la regarder, d’autant qu’elle aurait très bien pu s’arrêter là, avec une fin un peu ouverte certes, mais piquante.
En tout cas, The capture est totalement dans l’air du temps, elle interroge sur la manipulation des images et de l’information et sur les limites du pouvoir. Elle pose beaucoup de questions éthiques sur le mode « l’enfer est pavé de bonnes intentions ».
Niveau de reco : 4/5

Cherchez la femme | Mini-série documentaire animée ❤️
Créée par Arte sur une idée de Julie Gavras (2021)
Émission française – Terminée
Genre : Culture • Histoire
Format : 30×3’
À voir sur Arte.tv
Avis : Mais quelle excellente série ! 30 épisodes pour mettre en lumière l’invisibilisation des femmes dans l’histoire, et le principe du masculin par défaut, depuis la Bible à nos jours. C’est court, incisif, pertinent et impertinent dans le ton et c’est génial ! Artistes, scientifiques, sportives… Une spoliation de leur rôle et leur présence émaillée d’exemples concrets et dans toutes les cultures : la pharaonne Hatchepsout, la guérisseuse Trota, la dramaturge Catherine Bernard (plagiée par Voltaire !!) etc.
Comment et pourquoi ces femmes ont été occultés par des générations entières. Si l’histoire a fini par reconnaître à certaines leur rôle déterminant, cela a toujours été de haute lutte.
À voir absolument !
Niveau de reco : 5/5

Blanca | Saison 1
Créée par Francesco Arlanch et Mario Ruggeri (2021)
Avec Maria Chiara Giannetta, Giuseppe Zeno, Pierpaolo Spollon, Antonio Zavatteri…
Série italienne – En cours
Genre : Policier
Format : 12×50’ (6×100’ dans le format original)
Chaîne d’origine : Rai 1 – Diffusée sur M6
D’après les romans de Patrizia Rinaldi
Avis : Blanca est une jeune aveugle qui rêve d’intégrer la police et réussit à se faire embaucher comme stagiaire auprès de la brigade de Gènes. Là où le commissaire Bacigalupo rêverait de la voir se cantonner au café et à la photocopieuse, cette jeune femme aventureuse et volontaire va s’incruster dans les enquêtes de l’inspecteur Liguori.
Je dois dire que j’ai adoré cette première saison, qui s’est révélée de plus en plus prenante au fil des épisodes ! Blanca est très attachante (tout comme la petite Lucia qu’elle prend sous son aile) et pleine d’humour et l’on découvre dans les flash-backs qui parsèment les épisodes comment la petite fille timide (et voyante) qu’elle était est devenu cette jeune femme forte, courageuse et entreprenante (et aveugle). Son ouïe qu’elle a particulièrement affuté l’aide dans les enquêtes. Il y a un autre fil rouge (je ne vous dirais pas ce que c’est, sinon ce n’est pas drôle) qui est un vrai moteur de suspense et qui m’a tenue en haleine tout le long. Les rebondissements sont très bien amenés et m’ont surprise.
La saison 1 peut se suffire à elle-même puisque l’intrigue développée y trouve sa résolution. La série a toutefois été renouvelée. J’espère qu’elle saura garder sa fraicheur et son dynamisme maintenant que le ressort principal est clos.
Le seul truc que j’ai trouvé dommage c’est que l’héroïne soit toujours parfaitement maquillée. Or dans sa situation ce n’est pas crédible. Apparemment, ce n’est pas possible pour une femme d’apparaître sans maquillage à la télé italienne (et certainement pas que)…
Niveau de reco : 4/5

Périphériques : Les mondes de Flynne | Saison 1
Créée par Scott B. Smith (2022)
Avec Chloë Grace Moretz, Gary Carr, Jack Reynor, Alex Hernandez…
Série américaine – Officiellement renouvelée pour une saison 2
Genre : SF
Format : 8 x60’
Chaîne d’origine : Prime Video
D’après le roman de William Gibson
Avis : Flynne et son frère Burton, ancien militaire, gagnent leur vie en participant à des tournois de jeux vidéo en simulation de réalité virtuelle. Flynne, particulièrement, est une experte dans ce domaine. Mais le jour où un client leur demande de tester un nouveau produit, ils vont découvrir l’existence de réalités alternées et de personnages très déplaisants, pour qui leur monde n’est qu’un terrain de jeux.
J’ai vraiment beaucoup aimé Périphériques. La série est prenante et l’univers cyberpunk n’est pas très courant dans les séries. C’est esthétiquement travaillé, il y a de l’action, des complots, plusieurs factions à découvrir, des enjeux à comprendre, des concepts à intégrer. Bref, on ne s’ennuie pas !
Niveau de reco : 5/5

Mrs. America | Mini-série
Créée par Dahvi Waller (2020)
Avec Cate Blanchett, Rose Byrne, Tracey Ullman, Margo Martindale…
Série américaine – Terminée
Genre : Drama • Historique
Format : 9×52’
Chaîne do’irigine : FX / Hulu – Disponible sur Canal+ Séries
Avis : Mais quelle excellente série ! Mrs America revient sur le combat qui a divisé les femmes Américaines pendant les années 70 à propos de la ratification de l’amendement qui vise à inscrire dans la constitution l’égalité des droits entre les sexes, l’Equal Rights Amendment (ERA). Cela paraît totalement fou de penser qu’il y a des femmes qui se sont battues pour que leurs droits ne soient pas reconnus, qu’elles restent sous la coupe de leurs maris ou pères. Et pourtant !
Phyllis Schlafly, cheffe de fil de ce mouvement a réellement existé, tout comme Gloria Steinem et Betty Friedan, célèbres féministes, qui mènent l’opposition. C’est passionnant de bout en bout (ou presque, l’épisode 8 m’a paru longuet), révélateur des maux d’une société et de ses peurs, et souvent énervant !
Les actrices sont toutes excellentes de justesse, et Cate Blanchett est brillante dans le rôle de cette femme controversée qui devrait clairement être dans le camp des féministes !
Si Mrs. America fait le portrait de cette Amérique divisée, c’est aussi celui plus intime de ces femmes. Elle questionne bien évidemment la place des femmes, et leur place en politique, mais traite aussi (surtout ?) de pouvoir et de manipulation.
Niveau de reco : 5/5