Synopsis : L’Anglaise Cornelia Locke débarque dans l’Ouest sauvage des États-Unis pour se venger de l’homme qu’elle considère comme responsable de la mort de son fils. Elle y rencontre Eli Whipp, un ancien éclaireur de cavalerie, issu du peuple Pawnee. Très vite, ils se découvrent une histoire commune qu’ils vont devoir surmonter…
Créée par Hugo Blick (2022)
Avec Emily Blunt, Chaske Spencer, Ciarán Hinds
Série britannique et américaine
Format :6×52′
Genre : Drame, Western
Chaîne d’origine : BBC One, Prime video | Disponible sur Canal+ Séries
Avis : Sublime ! Mais quelle aventure, à la fois belle et déchirante, nous propose The English ! Nous sommes en 1890 et la série nous offre 2 personnalités fortes et émouvantes qui vont marquer longtemps mon coeur de sériephile !
Tout d’abord la douce et gentille Cornelia Locke, aristocrate Anglaise, venue se perdre dans l’Ouest américain en quête de l’homme qu’elle juge responsable de la mort de son fils. Au premier abord, elle ne paraît pas du tout taillée pour le rôle qu’elle s’est elle-même attribué… mais ne la sous-estimez pas ! Cette femme est dotée d’une volonté de fer. Elle est peut-être encore un peu naïve lorsqu’elle débarque sur le continent, mais elle apprend vite, et elle manie avec dextérité aussi bien le fusil que l’arc. Ce qui, on ne va pas se mentir, va lui être très très utile !
Ceci dit, Cornelia n’aurait pas survécu très longtemps dans cet univers sauvage si le destin n’avait pas mis sur sa route Eli Whipp, un Indien Pawnee et ancien éclaireur de cavalerie. Il va se prendre d’amitié pour Cornelia, un peu à son coeur défendant, car lui-même échaudé par une vie qui ne lui a pas fait de cadeaux, il se veut froid et distant.
Si Cornelia et Eli incarnent les personnages principaux, ce ne sont pas les seuls. The English se déploie sur plusieurs lignes narratives et c’est petit à petit qu’elle va révéler tous ses secrets. Dans ce mélange de vies, d’histoires et d’espoirs, c’est aussi la spoliation de tout un peuple que dessine Hugo Blick. Car tous ces colons qui débarquent, déjà empli du « rêve américain », c’est sur les cendres des Indiens natifs qu’ils veulent construire leur nouvelle vie. Et ça, le réalisateur entend bien le rappeler.
Hugo Blick livre avec The English un western moderne et plein de finesse, mais qui sait également respecter les codes du genre. Un western qu’on salue autant par la technicité de son cadrage et de sa mise en scène que sa photographie. Certains plans sont tout simplement éblouissants. Et pour le choix parfait de ses acteurs. Emily Blunt et Chaske Spencer sont, bien sûr, terribles de justesse, mais Rafe Spall mérite également une mention spéciale pour son interprétation d’un méchant qu’on a vraiment, mais alors vraiment envie de tuer ! En l’ayant bien fait souffrir avant.
Niveau de reco : 5/5