Les enquêtes de Julie, Tome 1
Julie a tout quitté pour revenir à Beldoc, son village natal en plein cœur de la Provence. Sa pâtisserie (sans gluten, s’il vous plaît) a ouvert il y a peu : entremets,
génoises et cannelés affichent leur plus beau sourire pour appâter gourmets et touristes. Hélas, des grumeaux font leur apparition quand l’un des participants à l’atelier macaron s’écroule raide mort sur le plancher du labo. Si la gendarmerie conclut rapidement à un banal infarctus, le mal est fait : la réputation de Julie est ruinée !
Or, pour une raison qui lui appartient, la jeune femme est convaincue que Maurice Sauve a été empoisonné bien avant de mettre les pieds dans sa boutique. Et, puisqu’elle n’a rien à perdre, Julie décide de mener l’enquête. Pour l’aider, une équipe championne de l’amateurisme : une grand-mère excentrique, une sœur grincheuse, un sous-chef geek et un chien plus proche de Rantanplan que de Rintintin. Le meurtre – si c’en est bien un – a été exécuté avec la plus stricte précision. La pâtissière saura-t-elle résoudre ce crime parfait ?
Avis : Quoi, elle lit encore une nouvelle série de cosy mystery ? Oui, encore 🙂 C’est un genre qui a le vent en poupe chez les éditeurs et que j’apprécie, alors pourquoi me priver ? Et si ce n’est pas toujours le cas, j’ai cette fois fait une bonne pioche avec Le macaron meurtrier !
Nous suivons ici Julie Cavallo qui, après 15 ans passé à Paris, est revenue dans son Beldoc natal retrouver sa famille et ouvrir une pâtisserie… sans gluten ! Ce qui est un pari audacieux pour ce petit village provençal. Alors, je vous vois venir, mais non, je vous rassure, les points communs avec la série de Joanne Fluke, Les enquêtes d’Hannah Swensen, s’arrêtent ici. Et personnellement, j’ai nettement préféré Le macaron meurtrier à Meurtres et pépites de chocolat. Tout d’abord, le personnage de Julie m’a paru nettement plus sympathique, mais ce qui m’a surtout plu c’est qu’elle a un vrai background. Elle arrive avec pas mal de dossiers, outre la pression que lui occasionne l’ouverture de sa boutique et son démarrage difficile. Son récent divorce, sa relation compliquée avec sa sœur jumelle, et la disparition assez mystérieuse de sa mère lorsqu’elle était jeune. Et… ses visions. J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à cet aspect fantastique. Pour l’instant cela reste extrêmement léger, Julie elle-même n’y croyant pas – ne voulant surtout pas y croire ! – mais je pense que cela va être amené à se développer dans la suite.
L’autre élément que j’ai apprécié, c’est qu’il n’y a pas de faux-semblant poussif pour amener l’héroïne – qui n’est ni ancienne policière/détective/espionne/agent du KGB, bref, quelque chose qui le justifierait ! – dans l’enquête. D’ailleurs il n’y a pas d’enquête, pas d’officielle en tout cas. Il y a juste une jeune femme qui ne peut accepter la mort soudaine d’un de ses clients alors qu’elle lui donnait un cours sur l’art de préparer les macarons. Il y a une grand-mère, une sœur et un sous-chef qui trouvent amusant de jouer au détective et d’interroger les proches de la « victime ». Mais lorsqu’il s’avère qu’il y a réellement anguille sous roche, tous sont d’accord pour laisser les professionnels prendre le relai. Évidemment, cela ne va pas être aussi simple 😉
Alors il est vrai que j’ai facilement deviné le meurtrier et que la future relation de Julie avec le gendarme de service est cousue de fil blanc. Pourtant, cela ne m’a pas dérangée du tout. J’ai même passé un très agréable moment avec Le macaron meurtrier et je lirai avec plaisir le tome suivant, Le karma carnassier.
Roman publié aux éditions HarperCollins (Poche)