InCryptid, Tome 4
Alexander Price a survécu à des gorgones, à des basilics, et à sa propre famille… Ce qui n’est pas peu dire, si on considère que cette dernière compte deux télépathes, un cadavre réanimé, et une colonie de souris qui parlent. C’est bon, il commence à avoir l’habitude. Les trucs bizarres, il gère… Du moins jusqu’à ce que sa petite amie, Shelby Tanner, déboule dans son bureau pour lui parler de loups-garous. Et pour lui demander si son passeport est valide. Avant d’avoir eu le temps de dire « kangourou », Alex se retrouve en Australie, véritable paradis pour cryptozoologue. Malheureusement, il y a aussi la famille de Shelby, qui lui en veut d’être partie si longtemps loin d’eux.
Et les loups-garous dans tout ça ? Oh, une bagatelle. Des machines à tuer qui ne rêvent que d’infecter toute la population.
Survivre n’est pas une sinécure quand on est en terrain connu, mais pour Alex Price, c’est encore pire. Il est à des milliers de kilomètres de chez lui, mais une chose est sûre : il ne se rendra pas sans se battre.
Avis : Retour dans la famille Price où, pour ce Baiser de l’Apocalypse, c’est à nouveau Alex qui est à la barre. J’aime cette famille un peu fofolle, dont les membres ont appris à se battre en même temps que marcher, mais qui est pourtant pétrie de bon sentiments et qui dévoue sa vie à la préservation des espèces menacées de cryptides… ou à leur élimination, si c’est eux qui deviennent la menace. Alex est le scientifique de la famille, l’intello. Tout aussi capable de se battre que ses sœurs, il préfère être derrière son microscope ou en compagnie de ses chers serpents (chacun ses passions !).
Malheureusement pour lui, la famille de Shelby, sa petite amie, a un problème de loups-garous à régler. L’Australie, son pays natal, connaît pour la première fois de son histoire une épidémie, et ils se retrouvent démunis face à un danger qu’ils ne comprennent pas. Les Price ayant déjà eu à faire face à ce fléau, Alex est désigné volontaire pour les aider.
Autant dire qu’il aurait mieux fait de rester chez lui, ou de se casser une jambe plutôt que de traverser l’océan ! Parce que sa rencontre avec les Tanner, et avec l’Australie, ne va pas être une partie de plaisir ! Et du coup, ça a été moyen plaisir aussi pour moi. Car j’ai dé-tes-té la famille de Shelby !! Ils sont insupportables, désagréables au possible, ils font du mauvais esprit (j’avais l’impression d’être au boulot, affreux !) et les membres de la Société 36 (un genre de pendant de la cause des Price en bien plus raciste) suivent le mouvement. Et puis le coup de la fifille à son papa qui n’est pas censée tomber amoureuse, c’est ridicule.
Dans Le baiser de l’Apocalypse on passe donc pas mal de temps à se tourner au tour et à s’insulter plutôt que de s’attaquer au problème de fond, les loups-garous. Le tome n’est pas non plus avare de répétitions et de rappels du tome précédent, Souffle du Ragnarok. Et comme ma lecture en remonte à seulement 4 mois, je m’en souvenais plutôt bien. Tout cela a un peu alourdit ma lecture, et c’est dommage car j’aime beaucoup cette série amusante et qui propose un bestiaire innovant dans le genre. Heureusement j’apprécie toujours beaucoup Alex et Shelby, leur relation fonctionne vraiment bien, sans en faire des tonnes dans le sentimental larmoyant et les difficultés qu’ils rencontrent ici la renforce, les souris Aeslin sont géniales, et la dernière partie reprend une dynamique positive et relève le tout. Sans oublier les maximes familiales !
La majorité des gens aimeraient croire que ce sont les humains qui ont inventé les embuscades. Ça leur donne l’impression d’être spécial. Essaie de dire ça aux mygales fouisseuses, aux pieuvres et aux loups. Ils seraient ravis d’apprendre combien tu es spécial, tout en suçant la moelle de tes os.
Jonathan HealyRoman publié aux éditions Alter Real (Imaginaire) –Traduit par Julie Nicey