Lucy Egal, violoniste renommée, est retrouvée morte dans sa loge quelques minutes seulement avant son entrée en scène, étranglée à l’aide d’un bas de soie. Et voilà Francis Pettigrew, ancien avocat et trésorier de l’orchestre, contraint d’aider les deux hommes chargés de l’enquête : l’inspecteur Trimble et le brigadier Tate. Le problème, c’est que les suspects sont légion, depuis Dixon, l’ex-mari de Lucy, jusqu’à Zbartorowski, le clarinettiste polonais.
Mon avis : En 2023, j’avais passé un très bon moment avec Meurtre à l’anglaise, du même auteur, Cyril Hare. C’est donc tout naturellement que j’ai pensé pouvoir récidiver avec Le clarinettiste manquant… Hélas,je n’ai pas rencontré le même succès !
Nous sommes dans la campagne anglaise où nous suivons l’organisation puis les déboires d’une représentation de l’orchestre local, l’artiste vedette étant retrouvé morte en plein milieu du concert. Vous l’aurez peut-être compris avec cette approche des plus succinctes, mais en 1 mot comme en 100, je me suis ennuyée. Beaucoup.
Le roman est qualifié de « loufoque et enlevé » dans la 4e de couverture. Malheureusement, je n’ai jamais ressenti l’humour promis. J’ai trouvé les personnages peu sympathiques, ni même intéressants à vrai dire. Francis Pettigrew, celui qui passe pour être le principal (apparemment, il a également été l’objet d’une série complète) m’a même légèrement irritée aux entournures. Je sais que c’était une autre époque, le roman est paru pour la première fois en 1949, mais un homme qui se croit en droit d’objecter ou non sur la passion de sa femme pour la musique – et objecter, est bien le terme employé – ça me fait sortir direct quelques épithètes bien senties. Et je n’ai pas beaucoup mieux à dire des autres protagonistes, entre le flic tellement désireux d’impressionner ses supérieurs qu’il s’en montre méprisant avec ses subalternes (même s’il s’améliore un peu par la suite) ou le commissaire qui mène une enquête parallèle dans le dos de son agent pour ne pas le vexer…
L’intrigue en elle-même ne m’a pas non plus convaincue : de mon point de vue il ne se passe quand même pas grand chose pendant la majorité du roman. J’ai tenu jusqu’au bout, mais je ne vous cache pas que ma lecture fut assez laborieuse.
Je vais donc m’en tenir à mon bon souvenir de Meurtre à l’anglaise, et classer le Clarinettiste manquant dans les erreurs de parcours !
Le Clarinettiste manquant de Cyril Hare est un roman publié aux éditions Rivages (Noir) – Traduit de l’anglais par Mathilde Martin