Meurtre à l’anglaise / Cyril Hare

Meurtre à l’anglaise / Cyril Hare

couverture du roman Meurtre à l'anglaise de Cyril Hare

Nous sommes à la veille de Noël. La demeure ancestrale des Warbeck n’est plus occupée aujourd’hui que par Lord Warbeck, dont la santé déclinante l’oblige à garder la chambre la majeure partie du temps. C’est l’occasion pour le vieux Lord de réunir son fils Robert et quelques proches autour de la traditionnelle dinde. Le premier coup de minuit résonne quand Robert Warbeck s’écroule face contre terre. Ivre mort ? Non, mort tout court.

Avis : Je ne connaissais pas du tout Cyril Hare – il faut dire que c’est seulement son 2e roman traduit en français – mais Meurtre à l’anglaise m’a charmée !

Nous y découvrons la famille Warbeck, à la veille du réveillon de Noël. Un Noël qui sera très certainement le dernier pour le vieux Lord, ce pourquoi il a voulu réunir ses proches une dernière fois autour de lui : son fils Robert, un fasciste en pleine ascension (hautement sympathique, comme vous l’imaginez bien !), son cousin Julius, chancelier de l’Échiquier, ainsi que 2 vieilles amies de la famille, Camilla qui a plus ou moins grandi avec Robert, et Mme Carstairs, ancienne nourrice des Warbeck. Invité malgré lui, se trouve également au manoir le professeur Bottwink, chercheur en histoire. Ce gentil monsieur se trouve également être juif. Vous voyez les étincelles arriver ? Je vous le donne en mille : aussitôt la première coupe de champagne bue, voici notre bon vieux Robert qui s’effondre tête la première ! Cyanure. Alors, est-ce l’outsider qui a fait le coup – ce qui arrangerait bien tout le monde – ou un membre de la famille ? Les paris sont ouverts !

L’écriture de Cyril Hare est vraiment fluide et agréable à lire, alors que le roman est paru pour la première fois en 1951. Il nous entraîne avec bonhomie à la suite de ses personnages, dans un très sympathique meurtre à huis clos, dont il renforce l’ambiance par une tempête de neige. Il nous plonge dans cette atmosphère si particulière des classiques à l’anglaise, un brin désuète. Il joue de ses personnages comme autant de pièces d’échiquier, s’amusant à les déplacer, à gentiment les écorner, et en profite pour porter un regard légèrement caustique sur l’évolution de l’aristocratie britannique d’après-guerre.

Meurtre à l’anglaise m’a si bien conquise qu’il m’a donné très envie de découvrir les autres romans de son auteur, et particulièrement sa série avec Francis Pettigrew.

Meurtre à l’anglaise de Cyril Hare est un roman publié aux éditions Rivages (Noir) – traduit de l’anglais par Mathilde Martin

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