Daevabad, tome 2
La vie de Nahri a changé à jamais lorsqu’elle a invoqué Dara, un mystérieux djinn. Conduite à la cour royale de Daevabad, elle doit assumer son héritage et ses pouvoirs, au risque de causer la perte de sa tribu.
Parce qu’il a osé défier son père, Ali est condamné à errer dans les sables impitoyables de sa terre natale. Traqué par des assassins, il s’appuie sur les nouvelles capacités qui lui ont été octroyées, quitte à révéler le lourd secret de sa famille.
Et alors que les djinns se rassemblent à Daevabad, la menace d’une tempête de feu se profile dans le Nord, et elle pourrait bien arriver jusqu’aux portes de la ville…
Avis : J’avais passé un très sympathique moment avec La cité de laiton et j’étais curieuse de voir comment Nahri allait s’en sortir au milieu des djinns, et face à Ghassan son impitoyable beau-père. Et je n’ai pas été déçue !
Pour commencer, j’ai trouvé Le royaume de cuivre bien mieux équilibré que le premier en terme de rythme et de narration. Nous suivons toujours les points de vue de Nahri et Ali, mais s’y ajoute cette fois celui de Dara. J’ai aimé tous les suivre, même si les passages de Nahri étaient mes préférés. Ce sont 3 trajectoires qui nous emmènent inexorablement à un dénouement plein de tension et de fureur. Nos 3 héros font parfois figure de simples pions dans un monde plus grand et plus méchant qu’eux.
Les guerres intestines entre les daevas, les shafits et les djinns se cristallisent ici, et la situation n’a jamais été aussi tendue. Ce n’est rien de moins qu’une guerre de religion dont S.A. Chakraborty fait le portrait – et le procès ? Chaque parti campe sur ses positions, persuadé d’avoir la justice de son côté et prêt à toutes les exactions pour rétablir un équilibre dans lequel il se sent lésé. Complots, sang et morts seront donc de la partie. Les révélations aussi 😉
Le royaume de cuivre nous dévoile une Nahri plus mature, qui a pris ses marques dans sa nouvelle vie et appris à utiliser ses pouvoirs. C’est un personnage qui est réellement très attachant et, encore une fois, le seul que j’apprécie vraiment. Quoique j’aime beaucoup Jamshid aussi, mais il est plus en retrait. Quant à Dara, il me fait surtout de la peine, pris dans un rôle dont il ne parvient pas à se défaire. Ali, lui… m’exaspère ! Trop impulsif, il manque de sang-froid et de réflexion. Je ne suis pas loin de partager l’avis de son frère Muntadhir sur lui, et j’ai même tendance à trouver ce dernier plus sympathique !
Bref, j’ai vraiment passé un très bon moment avec Le royaume de cuivre, et j’ai hâte de découvrir le final de L’empire d’or.
Roman publié aux éditions J’ai lu (Fantasy) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Gaspard Houi