Bigoudis et petites enquêtes, tome 2
Coiffeuse à Wahlbourg, en Alsace, Léopoldine Courtecuisse est mère de deux ados intenables. Elle est séparée de leur père. Entre sa passion pour les polars et les faits divers, ses enfants, et les clientes de son salon qui répandent ragots et autres rumeurs, sa vie est bien remplie. Pourtant, après avoir élucidé le meurtre de Véronique Busch, notre coiffeuse s’ennuie. Le jour où Oscar et Claudia Gauner sollicitent son aide, elle voit là une nouvelle occasion de jouer les détectives. En effet, leur fille a disparu et la gendarmerie les a éconduits. Sans compter que ces gens ne sont pas n’importe qui : Oscar est le croque-mort de la ville. Quant à Manon, il s’agit de la petite amie de Tom… le fils de Léopoldine ! Tout laisse présager une fugue. Mais quand Oscar vient à mourir dans d’étranges circonstances, Léo et son complice, le lieutenant Quentin Delval, se retrouvent à devoir plancher sur les deux affaires à la fois…
Avis : J’avais passé un bon moment avec Panique à Wahlbourg, premier tome de cette nouvelle série de cosy mystery mettant en scène Léopoldine Courtecuisse, coiffeuse et fouineuse. Je n’ai donc pas hésité longtemps pour lire Panique aux pompes funèbres… malheureusement, je suis ressortie un peu plus mitigée cette fois.
Pourtant, nous retrouvons exactement le même genre de trame. Cette fois, c’est la fille du croquemort local qui a disparu, et il se trouve que c’est aussi la petite amie du fils de Léopoldine, Tom. Il n’en faut pas plus à notre héroïne pour se sentir investie d’une nouvelle mission, et se plonger dans l’enquête !
Et je dois dire que celle-ci est plutôt sympathique, bien menée, avec des rebondissements (même si j’ai vu certains arriver de loin). Non, en fait là où je crois que ça a coincé cette fois, c’est avec Léopoldine elle-même. Je l’ai trouvée très agaçante, avec ses sempiternelles remarques caustiques et ses critiques. Au point que j’ai parfois lu en diagonale les chapitres de son point de vue, pour me concentrer plutôt sur ceux de Quentin. Ce qui est un comble, puisque je ne l’avais pas trop apprécié jusque-là ; mais il est plus aimable ici, et a mis de l’eau dans son vin de l’arrogance. Je n’avais pas eu cette sensation concernant Léopoldine pour le premier, alors je ne sais pas si c’est moi qui suis moins patiente cette fois ou si elle en fait vraiment plus. Et trop.
Par ailleurs, tout n’est pas toujours très crédible, comme la manière dont Léo est intégrée à l’enquête – et de manière « officielle » et non plus « en douce » comme dans Panique à Wahlbourg. Sérieusement, quel flic, pardon gendarme, emmène sa copine, même très futée, sur une scène de crime ? Ou à un interrogatoire ? En plus, tous les éléments majeurs de l’enquête sont découverts grâce à elle, et je trouve ça dommage qu’il n’y ait pas plus d’équilibre entre son personnage et ceux des enquêteurs .
J’espère donc un peu plus de légèreté dans les propos et plus de sérieux dans l’enquête, pour le 3e tome, Panique à la noce, prévu au printemps 2023.
Roman oublié aux éditions L’Archipel (Suspense)
L’avis de Mutinelle
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