Le sang des Parangons / Pierre Grimbert

Le sang des Parangons / Pierre Grimbert

couverture du roman Le sang des parangons de Pierre Grimbert

Le monde des hommes est en train de s’effondrer. Et toutes les prières, tous les sacrifices, semblent incapables d’y remédier. L’humanité assiste, impuissante, à son crépuscule. Une dernière chose doit cependant être tentée. Une folie, à la hauteur de cette situation désespérée.
Chaque nation, chaque territoire a ainsi désigné son champion. Certains sont des sages, des savants, ou des dévots. D’autres sont des mercenaires, des aventuriers ou des chevaliers. Il y a même des rois et des reines… Ils ne se connaissent pas, ils ont parfois des intérêts contraires, mais ils ont été réunis pour former le groupe des parangons. Une escouade d’exception dont la mission représente la dernière chance de survie de leurs peuples respectifs.
Ensemble, ils vont devoir pénétrer la montagne sacrée, siège du palais souterrain des dieux. Et s’ils parviennent jusqu’aux éternels, malgré les dangers légendaires que renferme cet endroit, ils devront les convaincre de sauver leur monde agonisant. En les suppliant… ou bien en les défiant, si nécessaire.
Mais combien de parangons verront leur sang versé sur le chemin, pour permettre aux autres de continuer ?
En restera-t-il un seul, qui pourra prouver que l’humanité mérite vraiment d’être sauvée ?

Avis : Ce livre est une triple réussite ! Doté d’un suspense immense, mais ne rognant pas sur les personnages, Le sang des parangons ferait un film palpitant avec son monde sous la montagne si différent de celui du dessus. Quant aux scènes de batailles et aux monstres, ils placent ce roman entre Troie et les Hunger Games.

Les doutes des personnages renforçant la narration, Pierre Grimbert, nous dévoile pas à pas, chapitre après chapitre, l’histoire de ces hommes et femmes, champions de leurs peuples dans une quête pour sauver l’humanité ! Il manie astucieusement ses protagonistes qu’il fait parler d’un chapitre à l’autre. Certains ne s’exprime même que dans un seul chapitre ! Et c’est donc par les yeux, la voix et les incertitudes des parangons, que le lecteur plonge dans cette épopée humaine. Cela donne un suspense de fou, mais aussi une empathie pour les personnages que l’on voit douter, progresser et avancer plus (ou moins ?) ensemble.

Une autre magie que celle de notre humanité est également présente. Une lumière étrange au fond des boyaux de cette montagne peut-être pas comme les autres. Des monstres plus-que-monstrueux : araignées velues de 8 mètres, ours à griffes de Wolverine, vers immenses… Et si les Dieux existaient finalement !?

Les personnages sont aussi divers et variés que nos peuples sur Terre : religieux, scientifiques, pauvres, riches, instruit ou non… Parmi les nombreux parangons, j’ai beaucoup aimé Naën, la petite mendiante. Mais Jorine, l’académicienne, apporte aussi son scepticisme et son raisonnement. De même que Tajia, l’ancienne esclave qui veut « se faire du dieu » pour se venger de leurs maltraitances passées. Et Addan, le premier personnage que l’on rencontre, avec ses hésitations, sa jeunesse et son usurpation m’a beaucoup émue.

Si j’ai deux conseils à formuler aujourd’hui sur Le sang des parangons, les voici : il faut lire ce livre ! Innovant dans la construction du récit, il l’est aussi par une fin très fine. Et si vous décidez de le lire, ne vous attachez pas trop aux héros ! Pierre Grimbert n’hésite pas à tuer des personnages importants comme dans Le trône de fer ! Bonne lecture !

Roman publié aux éditions Mnémos

L’avis de Yumiko

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