Hunger Games, L’intégrale
Quatrième de couverture : Les Hunger Games ont commencé. Le vainqueur deviendra riche et célèbre. Les autres mourront…
Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.
Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre à tout prix.
Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n’hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature…
Avis : Je me rappelle très bien de la sortie de ces livres il y a quelques années et de la raison pour laquelle je ne souhaitais pas les lire : l’histoire me donnait l’impression de ne pouvoir être qu’une pâle copie de ce que Stephen King avait déjà fait. Puis, je suis allée voir le 1er film et je me suis dit que finalement, il y avait là quand même quelque chose d’intéressant. J’ai ensuite vu le 2e, et là je ne pouvais tout simplement pas attendre la sortie du dernier volet pour connaître la suite ! Et je ne regrette pas du tout ! Si vous avez envie d’un livre gai et plein de vie, passez votre chemin. En revanche, si vous êtes prêts à sortir les mouchoirs, soyez les bienvenues aux 74e Hunger Games ! Et que le sort vous soit favorable !
Très addictif, les pages se tournent toutes seules et les trois tomes défilent à une vitesse folle. C’est peut-être parce que j’avais vu les films avant, mais j’ai trouvé les scènes très visuelles. De nombreux rebondissements émaillent le cours de ces Jeux et on ne s’ennuie pas une minute, que ce soit dans leurs préparations, dans les combats ou dans leurs conséquences. Malgré les évènements dramatiques qui se jouent ici, l’humour n’est pas absent. On pourrait même reprocher au premier volume de rester trop léger sur certains aspects. L’auteur n’insiste en effet pas trop sur les morts des autres participants. Cela est accentué par le fait que les adversaires de Katniss et Peeta sont peu ou prou développés, hormis quelques traits, et seule celle de la petite Rue se dégage du lot. Par la suite, nos héros développeront des alliances ce qui atténuera ce côté policé. Et le dernier volume est une explosion d’émotions. Suzanne Collins joue vraiment très bien sur l’évolution de ses personnages et de la situation.
J’ai beaucoup aimé Katniss, héroïne forte et courageuse. C’est une survivante qui a dû se battre depuis son plus jeune âge. C’est elle qui porte la responsabilité de sa famille, et pendant longtemps, c’est ce qui la définira. Elle paraît dure et calculatrice au premier abord, mais c’est parce qu’elle s’est créée une carapace épaisse. Au fond, elle reste une jeune fille fragile et cela se verra bien au fil des épreuves qu’elle devra endurer.
Son comportement envers Peeta, dans le 1er tome est pour moi tout à fait compréhensible. Il n’est censé y avoir qu’un seul gagnant. C’est atroce, mais c’est la finalité de ces Jeux ; ici, c’est chacun pour soi. De plus, pendant longtemps les agissements de Peeta ne sont pas clairs et on peut légitimement se demander si, lui aussi, ne jouerait pas avec elle. Sa méfiance s’explique d’ailleurs d’autant plus facilement au vue de son passé familial. Comment faire confiance à de quasi inconnus lorsque les personnes supposées vous protéger, celles en qui vous vous auriez toujours dû pouvoir croire vous ont fait défaut ? Katniss se prépare toujours à recevoir un nouveau coup et essaie de s’en protéger.
En dépit de ce départ chaotique, et le fait que le personnage de Peeta apparaisse au début assez pâlot, leur relation est vraiment l’un des points forts de la trilogie. Elle se construit avec le temps et les épreuves. Elle est complexe, mais également belle et profonde.
Malgré l’attachement que j’avais pour les héros, il aurait été intéressant de ne pas voir les évènements uniquement par les yeux de Katniss. Cela nous prive de beaucoup d’éléments qui auraient permis d’apporter encore plus de force au récit.
Notamment au niveau de l’univers, qui est tout à fait convaincant, mais qui aurait mérité d’être encore plus développé et mis en avant. On ne sait pas ce qui se passe dans les autres districts sauf par ouï-dire. L’accent est ici vraiment mis sur ces Jeux de la Faim, symbole du pouvoir du Capitole. On ne peut bien sûr que penser à Rome et à ses arènes. Sauf qu’ici les gladiateurs ne sont pas des hommes surentraînés, mais des enfants âgés de 12 à 18 ans, des « tributs » pour rappeler au peuple qui est le maître. Pendant que les habitants du Capitole s’amusent, et se plongent dans tous les excès, les districts triment comme des manards et meurent de faim.
Malgré ces petits reproches, cette trilogie est un coup de cœur. L’histoire présentée est nerveuse et intense, mais connaissant déjà les grandes lignes des deux premiers tomes, c’est surtout le dernier qui m’a conquis. Il est particulièrement noir et riche en émotions.
« Le feu se propage ! Et si nous brûlons, vous brûlerez avec nous ! »
Romans publiés aux éditions PKJ – Traduit par Guillaume Fournier
Un mot sur les films : Ce sont de bonnes adaptations, puisque ce sont elles qui m’ont donné envie de découvrir les livres. Elles sont plutôt fidèles et nous y retrouvons les passages marquants. Même si, comme souvent, les scénaristes ont choisi de changer certains éléments. Des scènes ont été rajoutées, qui permettent de mieux expliquer ce qui se passe en se passant du texte. D’autres ont été modifiées. Ce sont des petites choses (la manière dont Katniss a eu son geai moqueur ou la raison qui a amené Gale à se faire fouetter par exemple) mais je ne comprends pas ces choix en revanche. Cependant, l’émotion est très bien rendue, dans le 2e film particulièrement. Je trouve que le 1er ne rend pas justice au livre au niveau de la tension présente. En le revoyant, il m’a paru bien fade en comparaison.
C’est avec plaisir que j’airai voir le dernier volet, qui comptera 2 films.