Yardam / Aurélie Wellenstein

Yardam / Aurélie Wellenstein

couverture du roman Yardam d'Aurélie Wellenstein

À Yardam, la folie est sexuellement transmissible. Kazan est un voleur, un voltigeur, un combattant, un amateur d’art… Il est la somme de plusieurs individus, de plusieurs âmes ingérées à cause du mal étrange qui le ronge.
Kazan est un prédateur… Mais un prédateur aux abois, piégé dans une ville close. Ses victimes le hantent. Leurs voix le poussent inexorablement vers l’abîme. Pour s’en sortir, il serait prêt à tout, y compris à manipuler Feliks et Nadja, un couple de médecins étrangers venus s’enfermer dans la cité maudite pour trouver un remède. Kazan est un voleur d’esprits qui s’enfonce… jusqu’à ne plus savoir qui il est. Et en même temps qu’il chute, c’est tout Yardam qui sombre.

Avis : Yardam est un roman de dark fantasy qui propose un récit extrêmement original. Un récit noir et étouffant, à ne peut-être pas mettre entre toutes les mains, qui traite de maladie mentale, de toxicomanie et de solitude.

À Yardam, la folie est sexuellement transmissible. Kazan, l’un de ses habitants, un pauvre hère qui n’a jamais pu trouver sa place auprès de sa famille en a été la victime. Puis, il est devenu à son tour bourreau. Une fois infecté, le porteur à la capacité d’aspirer « l’âme » de ses victimes, pour leur voler leurs connaissances ou leurs dons, faisant de lui une sorte de vampire psychique – d’une manière totalement différente à L’échiquier du mal, mais qui m’y a néanmoins fait penser ; puis, lorsque le bruit des voix se fait trop fort, il peut transmettre son « pouvoir » en même temps que l’une de ces âmes.

Passé les premières pages de mise en place de l’univers, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le roman car Kazan n’est pas un personnage très sympathique. Et puis tout d’un coup je me suis rendue compte que je venais d’enquiller 300 pages, et que je n’avais aucune envie de m’arrêter.

Malgré un anti-héros auquel il est impossible de s’attacher, Aurélie Wellenstein crée une histoire dense et prenante, qui fascine autant qu’elle dérange. L’ambiance est poisseuse et glauque, les relations complexes et parfois malsaines. La mise en quarantaine de la ville, instaurée pour contenir la propagation de la maladie – qui devient délirante au fil des pages – accentue le malaise et la pression pour les personnages et donne un sentiment d’inéluctabilité.

Ce qui est sûr c’est que Yardam ne pourra pas laisser indifférent ses lecteurs. Avec cette histoire l’autrice est parvenue à personnifier la schizophrénie de manière assez brillante.

Roman publié aux éditions Pocket
L’avis de Yuyine

abc imaginaire 2022

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