Un mariage sélect. Treize invités. Un cadavre. RSVP… A vos risques et périls !
Un mariage au large de l’Irlande, sur une île belle et sauvage. Julia, à la tête d’un magazine, est déterminée et ambitieuse ; Will une étoile montante de la télé-réalité. La fête se doit d’être à l’image de leur insolente réussite : tenues de créateur, décor somptueux et hôtes triés sur le volet. Le réseau mobile est peut-être capricieux et la mer agitée, pourtant chaque détail a été planifié d’une main experte par la wedding planner.
Mais la perfection est toute théorique, les invités bien trop humains. Au fur et à mesure que le champagne coule, le ressentiment et l’envie remplacent la joie et les vœux de bonheur. Et après un black-out, voilà qu’on crie au meurtre…
Avis : Mariage. Irlande. Meurtre. Il en m’en fallait pas plus.
Avec L’invité(e) de trop, on a très vite l’impression d’être embarqués dans un téléfilm d’après-midi avec son lot de love-love, de crêpage de chignons familial et de sang. Dès le départ, on comprend que Julia et Will, les futurs mariés, n’ont rien à faire ensemble. Et qu’il faudra un déclic bien costaud pour qu’ils l’admettent. De là à ce que ce soit un meurtre, c’est la « touche » d’originalité.
Lucy Foley choisit de nous faire vivre ce mariage de l’arrivée des invités la veille pour la répétition à la soirée du lendemain, tout en passant par la cérémonie à travers les yeux des différents protagonistes, des mariés aux amis d’honneur en passant par la petite sœur. Cela permet d’aborder des thèmes on ne plus d’actualités comme le mal-être adolescent, l’importance accordée dans notre société au regard des autres, l’impact de la télé-réalité… mais c’est aussi perturbant au départ, car on a peur de ne pas s’y retrouver. Puis, on comprend le choix des narrateurs : pourquoi un seul des garçons d’honneur et pas les autres, pourquoi une des épouses de ces garçons et pas une autre… Cela nous permet d’en apprendre plus, non seulement sur les mariés, leurs vies, leur rencontre, mais aussi sur la propre vie des narrateurs.
Ajoutez y les légendes irlandaises et un cadre insulaire qui permet un huis-clos meurtrier efficace. En revanche, j’ai remis mon envie de voyage dans un manoir irlandais à plus tard !
L’invité(e) de trop est un roman publié aux éditions Les Presses de la cité – Traduit de l’anglais par Manon Malais