Sous terre / James Delargy

Sous terre / James Delargy

couverture du roman Sous terre de James Delargy

Comme beaucoup de familles, les Maguire rêvent de quitter la ville pour un retour à la nature. Kallayee semble être l’endroit idéal : abandonné depuis longtemps, l’ancien village minier promet d’être calme, paisible. Sous l’écrasante chaleur du désert australien, leurs espoirs se dissipent. Des lumières la nuit, des grondements lointains, des traces de pneus dans la poussière… Autant d’indices qui leur font comprendre qu’ils ne sont pas seuls.
Depuis Noël, voilà dix jours que personne ne peut les contacter. La famille a disparu. Emmaline Taylor de la police criminelle mène l’enquête, mais, pour pouvoir les retrouver, elle doit d’abord comprendre quelles raisons les ont poussés à se réfugier dans un endroit si reculé. Et elle doit faire vite : la maison saccagée et le sol taché de sang laissent craindre le pire…

Avis : L’année dernière, j’avais beaucoup aimé Victime 55, le premier roman de l’auteur, j’étais donc très curieuse de lire Sous terre, son nouveau polar se déroulant à nouveau dans la chaleur du désert australien.

La famille Maguire, Lorcan, le père, Naiyana, la mère, et Dylan, leur petit de 6 ans, ont décidé de s’installer à Kallayee, un ancien village minier abandonné depuis bien longtemps, au cœur de l’outback et à des kilomètres du premier village. Ils vont retaper une vieille bicoque qui tombe en ruine et en faire leur nouveau foyer. Vous vous dites, tiens voilà des gens simples qui rêvent d’un retour à la nature ? qui veulent fuir le bruit et le stress des grandes villes ? Que nenni ! Voilà une famille particulièrement douée pour se faire des ennemis partout où elle va (même au milieu de nulle part !) et qui a besoin de se faire oublier !

Et cela va donner bien du mal à l’inspectrice Emmaline Taylor, lorsqu’elle sera chargée de l’enquête sur leur disparition, 15 jours après Noël. Car la liste de leurs ennemis, au père comme à la mère, ne manque pas ! Les chapitres, très courts, alternent entre son enquête et le récit de l’installation des Maguire. Installation qui ne s’est pas réellement passée dans les conditions les plus paisibles, entre la tension qui règne dans le couple, la difficulté de rebâtir une maison en ruine alors qu’on a comme seule expérience les tutos vus sur internet, et ces bruits étranges qui font vibrer le sol chaque nuit, les empêchant de dormir…

Querelleurs et cupides, Lorcan et Naiyana Maguire ne sont pas les gens les plus sympathiques qui soient. Il est impossible de s’attacher à eux. Pourtant, James Delargy construit un maillage des plus efficaces avec Sous terre. Les chapitres s’enchaînent, emportés par notre curiosité. Qu’est-il arrivé à cette famille ? Est-ce qu’un de leurs anciens ennemis les auraient retrouvés ? Est-ce une de leurs nouvelles connaissances qui aurait perdu toute mesure ? Se sont-ils entretués ? Ont-ils été victimes des dangers du désert ? Les différents points de vue rythment le roman et maintiennent le suspense (presque) tout le long.

Elle était indépendante et forte, mais la peur restait la peur. Et la peur est égoïste. Quand on patauge dans le merdier, mieux vaut avoir un partenaire.

Roman publié aux éditions HarperCollins (Noir) – Traduit de l’anglais (Irlande) par Maxime Shelledy et Souad Degachi

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