City Blues Quartet, Tome 3
New York, 1947 : un mystérieux tueur assassine de sang-froid tous les occupants d’un hôtel de Harlem. On parle d’un meurtre rituel, lié au vaudou. Un suspect est arrêté, condamné. Une ancienne détective de l’agence Pinkerton, Ida Davis, et le patron d’un club en vogue de Manhattan, Gabriel Leveson, se retrouvent mêlés à l’enquête. Ils découvrent bientôt avec effroi que l’affaire est liée à une série de meurtres bien plus importante, impliquant le crime organisé et la haute société de la ville.
Avis : Après Carnaval et Mascarade, nous retrouvons Ida Davis et Michael Talbot pour leur enquête la plus personnelle. Le fils de Michael a été arrêté pour l’assassinat sauvage de 4 personnes, dont 1 blanc, et, comme les choses se présentent, il a toute les chances de finir sur la chaise électrique ; s’il ne se fait pas tuer en prison avant ! En parallèle, Gaby Leveson est mandaté par Frank Costello, le parrain de la famille Luciano, pour retrouver 2 millions de dollars. Les 2 enquêtes vont rapidement se recentrer sur un même homme.
Nous sommes en 1947 à New York. Les habitants se remettent encore de la 2nde guerre mondiale, les anciens soldats font face aux promesses non-tenues du gouvernement, ce sont les débuts du maccarthysme et la ville est contrôlée par la mafia. C’est également la fin des big band de jazz, pour un style nouveau et révolutionnaire, le be-bop. Le contexte historique de l’époque est très bien dépeint, et se retrouve dans moult petits détails, et notamment les liens très étroits que le show-biz Hollywoodien entretenait avec la mafia.
Pourtant, malgré ses éléments historiques marquants, je n’ai pas retrouvé dans Mafioso cette atmosphère si particulière que Ray Celestin avait su instaurer dans ses 2 précédents romans. Je n’ai pas ressenti le souffle de New York, je n’ai pas entendu la musique jazz jouer dans mes oreilles, alors que cette imprégnation était jusque-là l’un des points forts de sa série. Malgré tout, l’intrigue est à nouveau très bien menée. On ne s’ennuie pas, et l’histoire gagne même en tension au fur et à mesure que l’enquête avance et que l’étau se resserre sur Gaby. L’alternance des points de vue rythme également le récit.
Si j’ai tout de même passé un bon moment de lecture avec Mafioso, je dois reconnaître aussi que c’est le tome que j’ai le moins aimé des 3.
Roman publié aux éditions Cherche-midi -Traduit par Jean Szlamowicz