L’emprise du chat / Sophie Chabanel

L’emprise du chat / Sophie Chabanel

Couverture de L'emprise du chat de Sophie Chabanel

Une jeune femme est découverte empoisonnée dans la salle de bain de son appartement lillois, aussi gai qu’un abri antiatomique. Hormis son métier d’hôtesse d’accueil – idéal pour se limiter à des relations humaines superficielles – rien ne semble avoir éclairé le quotidien de Léa Bernard. Seule piste : peu avant sa mort, elle a travaillé à Genève dans une exposition de cadavres plastinés, au succès planétaire mais interdite en France. Cela aurait-il un rapport avec son assassinat ? C’est sur quoi vont devoir plancher la frondeuse commissaire Romano et son adjoint Tellier : direction la Suisse !
Côté vie privée, Romano doit faire face aux déboires de Ruru et de Mandela, le chaton qu’elle s’est laissé fourguer au prétexte qu’il est plus facile d’avoir deux chats qu’un seul – comment a-t-elle pu croire un bobard pareil ?

Avis : Léa Bernard, une jeune Lilloise de 23 ans, est retrouvée morte dans sa salle de bain. Elle menait apparemment une vie sans histoire, pourtant sa mort se révèle être un meurtre et pas n’importe quel meurtre, un empoisonnement !

Romano et Tellier sont attristés de voir que cette jeune femme avait une vie monacale et devront chercher longtemps ce qui l’a rendue ainsi. Et ils vont aller de rebondissements en rebondissements à partir de son passé incroyable. Leur enquête les entraîne en Suisse, et Romano doit donc organiser la garde de ses deux chats « tornade ». Elle demande à son voisin de s’en occuper et il lui envoie des comptes rendus un peu trop détaillés. Sa remise en question de s’être amourachée de ces deux félins est toujours rigolote.

J’ai retrouvé avec un plaisir immense ce duo d’enquêteurs hors pair. Romano est au prise avec la possible séparation de sa sœur (Anne-Lise) d’avec son beauf, Jean-Gonzague. Et Tellier est toujours à la poursuite de tous ceux qui ne sont pas éthiques, bio ou juste empathiques.

Sophie Chabanel nous sort encore de nombreuses bonnes vannes et des réparties hilarantes. Elle tient son enquête d’une main de maître et nous entraîne avec joie dans la relation épique, mais saine à sa façon, entre Romano et Tellier.

« J’ai autant le profil d’une médiatrice conjugale que Balkany d’un professeur d’éthique »,

Mais elle m’a un peu moins fait rire, peut-être (soyons transparent) car le sujet a touché une corde sensible… J’ai en effet vu l’exposition Bodies, et si je me suis insurgée quand j’ai su que la provenance des corps n’était pas toujours connue, je l’ai trouvée très intéressante… Donc je fais partie des cons décrits dans ce roman 😅

Malgré tout, j’adore le style corrosif de Romano et sa vision du monde est plus que nécessaire, surtout doublée de celle de Tellier, qui nous renvoie à nos contradictions.

Donc, je lirais avec plaisir un tome quatre, encore plus s’il ressemble plus au 2ème 😋 qu’à L’emprise du chat

Roman publié aux éditions du Seuil (Cadre noir)

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