Premier souffle / Thomas C. Durand

Premier souffle / Thomas C. Durand

Couverture de Premier souffle, tome 1 de Les énigmes de l'aube, de Thomas C. Durand

Les énigmes de l’aube, Tome 1

« Bonjour, c’est ici pour apprendre la magie ? »
Anyelle a un don. Un sacré don même ! Elle peut renforcer la magie de ceux qu’elle touche. Mais pour maîtriser cette aptitude et apprendre, elle doit quitter la forêt qui l’a vue naître… La voilà en route, joyeuse, insouciante et un peu maladroite pour une école prestigieuse de magie… qui n’aime malheureusement pour elle, ni les filles ni les pauvres…

Avis : Comment traduire en chronique un premier tome aussi drôle, percutant et mouvementé sans divulgacher la plupart des aventures d’Anyelle, 9 ans ? C’est ce que je m’en vais tenter…

Tout d’abord, sachez braves gens, que l’on est sur la planète Athtora avec un Ponciel comme astre de nuit, que la magie y est courante et que la moitié des gens a des dons… certes, parfois minimes, comme éplucher une pomme entière sans casser l’épluchure. 😛

Anyelle, petite fille pauvre (aux yeux des puissants) et vivant dans la forêt d’Abeliaze avec son père, Elliort (antibucheron de son don) et sa belle-mère Cynora, va découvrir son don en renforçant soudainement celui de son père. Car le sien est d’augmenter le pouvoir magique d’un autre qu’elle-même. Puissant, non !? Et de cette potentielle puissance (appelé « Don de renfort ») naît la crainte de la voir l’utiliser à mauvais escient. Pour empêcher cela, elle est envoyée à l’école de Magie d’Hasturget.

Voilà où s’arrêtent mes explications car trop en dire serait vraiment dommage. Ce qui fait la valeur de ce premier tome, c’est bien sûr la découverte de toutes les péripéties qui fourmillent dans Les énigmes de l’aube. Et il y en a maintes et maintes, braves amis lecteurs !

Pourtant ce n’est pas que le suspense et les rebondissements aussi bien construits soient-ils qui m’ont tenue en éveil, mais bien la drôlerie et la puissance d’évocation de ce monde nouveau. Il y a des noms de lieux passés qui évoquent une perte grandiose de connaissances et de magie. Il y a des noms de ponts rigolos. Il y a des noms d’animaux haut en couleurs. Il y a un jeu hallucinant : le Métaball, sorte de rugby mais dont les joueurs doivent se transformer en animaux pour jouer. Il y a de la magie harmonique qui emporte, par ses notes, les auditeurs dans les contrées reculées de leurs songes. Il y a des sorcières comme Hellewinthe la Belle. Il y a une prophétie et des Stèles magiques.

Bref, Thomas C. Durand apporte tout son monde, bien bâti et nous permet de sourire aux différences avec le nôtre et de rire jaune aux trop proches ressemblances que sont les inégalités (de genre, de classe ou de don). Car s’il est un atout considérable à Premier souffle, c’est le rire. Les notations en bas de page sont hilarantes ou absurdes et bien souvent les deux. L’âge d’Anyelle la rend tout à la fois naïve et trop perspicace, ce qui entraîne des sourires de la part du lecteur.

La force de ce premier tome est de nous entraîner dans le périple d’Anyelle qui n’est bien sûr pas que physique mais hautement philosophique. Et c’est une réussite totale !

Vive les filles qui ont un don… Et les garçons qui savent les reconnaître !

Roman publié aux éditions ActuSF (Bad Wolf)

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