Renegades, Tome 1
The Renegades are a syndicate of prodigies — humans with extraordinary abilities — who emerged from the ruins of a crumbled society and established peace and order where chaos reigned. As champions of justice, they remain a symbol of hope and courage to everyone… except the villains they once overthrew.
Nova has a reason to hate the Renegades, and she is on a mission for vengeance. As she gets closer to her target, she meets Adrian, a Renegade boy who believes in justice — and in Nova. But Nova’s allegiance is to a villain who has the power to end them both.
Avis : Grâce au prologue, j’ai été projetée dans l’univers des prodiges et de la ville de Gatlon City en particulier. C’est en effet, la ville où a commencé la rébellion des prodiges qui en avaient assez d’être vus comme des monstres par la population. Les prodiges sont des êtres humains avec des superpouvoirs. Alors ils ont montés des gangs de « méchants » et ont mis la ville à feu et à sang.
Parmi eux, Ace Artino, un télékinésiste de génie qui milite pour que les prodiges n’aient plus besoin de vivre cachés. Mais qui veut également que les gens prennent en main leur destin et n’attendent pas tout d’un état, d’un gouvernement… Cela entraîne beaucoup de violence et finalement crée le fameux gang des Anarchists.
Des « gentils » vont finalement s’opposer à cette violence et tenter de créer de l’ordre. Ce sont les Renegades. Leurs divergences vont donner lieu à un grand clash entre ces deux entités : le « jour du triomphe » qui a détruit en grande partie les rangs des Anarchists et instauré l’aire nouvelle des Renegades comme gouvernants.
Seulement neuf ans plus tard, si les prodiges sont effectivement mieux acceptés et même certains vus comme des Superhéros protecteurs du peuple, les injustices sont toujours là, la vie est toujours très dure et la richesse de Gatlon City repose surtout sur les prodiges qui arrivent du monde entier pour se former à être un Renegade plutôt que sur les entreprises et usines qui devraient pourtant depuis tourner à plein régime.
On est dans ce premier tome, dans une vision rare lorsque l’on parle en général de superhéros : la vision des opposants. Des Anarchists survivants ont eu le droit de vivre dans les anciens couloirs du métro (qui depuis n’ont toujours pas été remis en route, preuve s’il en est du retard technologique dans la vie de tous les jours). On suit donc la vie de 6 Anarchists par le biais de Nova Artino, la nièce de Ace Artino, dite Nightmare.
Comme je le disais plus haut, je suis rentrée dans ce livre dès le prologue car c’est une vision assez nouvelle de voir des superhéros mal vus, et de comprendre l’opposition de certains à un groupe de Renegades qui, s’ils veulent le bien des gens, ont obtenu leur place de gouvernants sans vraiment le vote de ceux-ci. Et c’est avec un réel plaisir que j’ai lu plein de retournements de situations et même si certains étaient un peu grossiers ou si le début d’amour entre Nova et Adrien, dit Sketch, le fils adoptif du couple le plus en vue des Renegades est assez cousu de fil blanc, j’ai malgré tout pris beaucoup de plaisir dans les innovations et bricolages que met en place Nova sous la plume aguerrie de Marissa Meyer. J’ai beaucoup aimé les différents superpouvoirs que cette autrice invente (Sketch peut dessiner et donner la vie à ses dessins, Monarch se transforme en une nuée de papillons…). Marissa Meyer excelle également à raconter les interactions entre les différents groupes de Renegades, mais elle est aussi grandiose dans la description de la vie des Anarchists.
La fin est extra et ouvre deux questionnements qui peuvent se résumer ainsi : « What the fuck? ». Comment cette autrice arrive-t-elle à me surprendre sur le sujet d’Ace Artino et comment ouvre-t-elle des voies presque philosophiques sur ce qu’est un bon dirigeant et ce que sont les devoirs et droits des populations en général ? Ce n’est pas rien de voir un livre de culture pop arriver à faire réfléchir sur des sujets aussi complexes.
Renegades est donc un livre qui se lit facilement, car définitivement young adult, mais qui a développé bien plus d’un tour dans son sac pour me rendre addict !
Roman paru aux éditions Feiwel & Friends
Renegades est paru en français aux éditions PKJ sous le titre Le gang des prodiges