Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs. Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…
Avis : Je viens de découvrir Donato Carrisi en lisant Maléfico, et c’est donc tout naturellement que je continue dans son univers tant cet auteur m’a plu. Avec Le chuchoteur, j’ai retrouvé sa patte. Du suspense, de la violence et de la noirceur avec l’opposition manichéenne du bien et du mal… Et un duo comme dans Maléfico. Une femme et un homme : une policière, Mila et un criminologue, Goran Gavila.
Cette fois ci, on commence par connaître Mila. C’est une policière qui est douée pour retrouver les enfants disparus. Elle nous est présentée comme souffrant d’un manque d’empathie et aimant faire cavalier seule. Elle a de bonnes intuitions et vient de retrouver un petit garçon chez un professeur de musique.
Nous sommes ensuite amenés à connaître Goran. Car Mila est sollicitée pour une nouvelle enquête qui concerne « l’Équipe de Roche ». L’inspecteur-chef Roche n’est pas aimé par son équipe : Sarah Rose, la spécialiste logistique, Boris Klaus, l’agent examinateur pro dans les interrogatoires et Stern qui s’occupe des ressources de l’équipe. Il y a enfin, le professeur Goran Gavila, un civil, qui est considéré comme le criminologue le plus novateur du moment.
Cette enquête est la disparition de 5 fillettes. Lorsque l’une d’entre elles est retrouvée dans le coffre de voiture d’un homme qui semble bien sous tous rapports, les enquêteurs vont être entraînés dans une course contre la montre pour trouver celui qui se cache derrière tout ça et pour trouver, peut-être, l’une des victimes vivantes… Les découvertes macabres s’accélèreront et deviendront d’une noirceur indicible. Mais ce n’est pas tout, on découvrira des secrets bien cachés et un chuchoteur, ces tueurs en série qui n’agissent pas eux même mais poussent au meurtre d’autres individus.
Et les bras m’en tombent (jeu de mot douteux que je ne peux pas dévoiler ici car cela révélerait trop de choses sur les enquêtes…) de tant de noirceur et de suspense. Mais quelle plaisir de retrouver la finesse des personnages, le côté plus que sombre et obscur de l’enquête. Et quel talent a Donato Carrisi, pour me surprendre et faire voler en éclat tout ce que je croyais vrai la ligne précédente !!!!
C’est encore un carton plein, même si je mets un léger bémol pour le côté duo, qui ne marchera peut-être pas une troisième fois avec moi… Je vais douter et douter encore sur le prochain livre que je lirais de lui, mais qui sait ? Cet auteur me surprendra peut-être toujours autant qu’il l’a fait avec Le Chuchoteur…
Roman publié aux éditions Calmann-Levy – Traduit de l’italien par Anaïs Bokobza