La ronde des corbeaux / Angélique Ferreira

La ronde des corbeaux / Angélique Ferreira

Couverture de La ronde des corbeaux d'Angélique FerreiraUne danse vaut elle votre vie ? Le bal de l’hiver, tant attendu par les jeunes filles de la noblesse anglaise, permet de faire son entrée dans le monde. Or, tous les cinquante ans, lors de cette soirée, est organisé ce que l’on appelle « la Ronde des corbeaux ». Chaque participante reçoit une plume noire qui la désigne comme candidate à la ronde, une danse ou l’une des demoiselles sera choisie par le corbeau, et y perdra la vie.

Avis : J’avais découvert la plume d’Angélique Ferreira avec son recueil Femmes obscures qui m’avait plutôt convaincue avec ses nouvelles sombres et poétiques. C’est donc sans hésiter que je me suis lancée dans sa novella La ronde des corbeaux. Malheureusement l’expérience n’a cette fois pas été aussi réussie.

L’histoire se déroule dans la haute société britannique et nous y rencontrons la jeune Layla qui s’apprête à faire son entrée dans le Monde lors du Bal de l’hiver. Mais au lieu d’attendre fébrilement cet évènement, la jeune fille est terrifiée par la Ronde des corbeaux, qui aura justement lieu ce soir-là et pour laquelle elle a reçu une invitation. La légende dit que tous les 50 ans le corbeau y choisit une prétendante que l’on ne revoit jamais.

J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal avec le début du récit. Je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi classique et d’aussi romancé. J’aurais très facilement pu m’imaginer dans une romance historique. Ajouté à cela, je n’ai pas aimé le personnage de Layla, que j’ai trouvé mièvre et manquant de caractère. Et les parties où celui qu’on suppose être le corbeau rend visite à la jeune fille la nuit m’ont fait lever les yeux au ciel.

Pourtant, Angélique Ferreira a su me surprendre. Trompée par le début, je me suis laissée abuser par certaines chausses trappes et tout n’est pas aussi lisse qu’il y paraît. J’ai aimé ce retournement de situation, tout comme j’ai aimé découvrir ce qui se cachait derrière la légende de la Ronde des corbeaux. C’était inattendu, et bien moins policé que le ton employé jusque-là le laissait supposer. J’ai également apprécié les dessins de Camille Ruzé qui illustrent le récit et apportent de la poésie à l’ensemble. Malgré cela, tout ne m’a pas paru aussi réussi dans cette fin, et notamment le comportement du frère de l’héroïne. Il m’a paru manquer de crédibilité et être inutilement compliqué.

Novella publiée aux éditions Nutty Sheep

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