Femmes obscures / Angélique Ferreira

Femmes obscures / Angélique Ferreira

Lorsque les rayons du soleil n’illuminent plus la vie de leur réalité claire et évidente, certaines femmes se révèlent dans l’ombre. Sortant de leurs recoins sombres à l’abri des regards, elles peuvent prendre vie à partir de vos rêves les plus fous. Ou de vos pires cauchemars… Femmes Obscures est un recueil de nouvelles fantastiques à plusieurs facettes. Chacune d’elles est un bijou obscur qui vous emportera là où la réalité s’arrête, où les barrières s’estompent.

Avis : La première chose que je me dois de dire sur ce recueil de nouvelles, c’est que si vous souhaitez le lire, privilégiez sans hésiter le format papier. J’ai pour ma part lu la version électronique et cela a rendu ma lecture ardue, en raison d’une mise en page absolument pas adaptée au format : phrase coupée en plein milieu de ligne, notes de bas de pages et titre se retrouvant au milieu du texte… Cela hache la lecture et c’est d’autant plus dommage que les nouvelles présentées ici sont plutôt sympathiques.

C’est un univers sombre, voire glauque, que nous propose Angélique Ferreira. Plusieurs scènes peuvent d’ailleurs mettre mal à l’aise les lecteurs, l’auteure n’hésitant pas à mettre en lumière les recoins les plus obscurs de ses personnages. Ainsi, le viol et la nécrophilie sont abordés. De manière générale, ces histoires tournent toutes autour du sexe et de la vengeance.

Comme souvent dans les recueils, certains textes m’ont plus parlé que d’autres, mais j’ai globalement pris plaisir à cette lecture. L’écriture de l’auteure est simple, mais pas pauvre. Elle est fluide et se lit avec aisance. J’ai juste regretté certains changements de point de vue qui étaient mal introduits, mais je ne sais si cela venait du texte ou de la mise en page chaotique. L’auteure allant rapidement au cœur de son propos, les liens manquent parfois de subtilité ou de cohérence. Et quelques textes auraient gagné à être allégés au niveau des scènes et ressorts érotiques, qui n’apportent pas toujours quelque chose au récit selon moi. Le grand point fort de ces nouvelles se trouve dans l’atmosphère instaurée à chaque histoire, et dans leurs chutes, souvent percutantes. S’appuyant sur un contexte historique passé, de la Révolution Française au temps des Pharaons, Angélique Ferreira crée une ambiance en accord avec son récit, faite de brume et d’éther. Et je l’avoue, mes préférées ont été celles aux fins les plus noires !

Recueil publié aux éditions Artalys 

https://www.lespipelettesenparlent.com/?p=311

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