Keiko, Tome 1
Ichabod Drift est le capitaine de la Keiko et dirige une équipe de chasseurs de primes à travers la galaxie. Parmi eux, une tueuse implacable, une pilote téméraire, ou bien encore un sombre guerrier. Tous possèdent un passé mystérieux qui les a amenés à bord de la Keiko. Première règle : on ne pose pas de question. Et voilà qu’Ichabod lui-même est rattrapé par son passé. Son ancien employeur, une ordure particulièrement puissante dans le monde du crime terrien, l’a kidnappé. Il a besoin de lui et de son équipage pour un transport délicat. Le capitaine n’a d’autre choix que d’accepter.
Mais ce qui devait être une simple livraison ne dissimule rien moins qu’un acte terroriste…
Avis : Vous aimez les romans d’aventure, les space opera aux missions désespérées et les héros marginaux ? Ne cherchez pas plus loin, Dark run est fait pour vous !
Alors on est sur du très classique, mais du classique qui fonctionne ! Impossible de ne pas penser aux Gardiens de la Galaxy ou à Han Solo ; oui c’est écrit sur le bandeau, mais pour une fois c’est vrai ! C’est si rare que ça méritait d’être souligné 😉 Impossible également de ne pas penser à Frey en littérature, et j’espère sincèrement que la Keiko connaîtra un meilleur sort vu que la traduction de son homologue n’a jamais dépassé le tome 2…
Sur la Keiko, le vaisseau du Capitaine Ichabod Drift, il n’y a qu’une règle : pas de questions indiscrètes sur le passé de l’équipage. Ceux-ci auraient donc dû se douter que c’est inspiré par son propre passé que leur capitaine avait établi cette règle… Et celui-ci vient justement de le rattraper. De manière violente et brutale, les entraînant, lui et son équipe pour une mission de livraison clandestine dans l’espace aérien de Vieille Terre.
Une équipe hétéroclite mais dont chacun des membres est redoutablement compétent dans sa branche. Jia est une pilote d’exception, Jenna pourrait hacker en dormant… pour Drift, c’est le baratin. Charmeur et sûr de lui, son don pour l’embrouille et la rhétorique lui a plus d’une fois permis de se sortir de situations délicates. Et c’est jusqu’au lecteur qu’il charme ! Car malgré son noir passé, il est difficile de ne pas le trouver sympathique. Son humour, son affection pour son équipage, son sentiment de culpabilité aussi, embarquent et convainquent de lui donner une seconde chance.
J’ai aimé avoir un personnage aussi nuancé, un homme ni fondamentalement bon, ni fondamentalement mauvais, mais simplement parfois égoïste et immature et qui a fait des choix tragiques avec lesquels il doit désormais vivre. Après, Dark run reste avant tout un roman de divertissement et Ichabod Drift n’est pas là pour se faire psychanalyser. Les autres personnages sont tout aussi intéressants, même si leurs motivations paraissent moins compliquées. J’espère tout de même en apprendre plus sur Jenna, dont les choix de vie m’intriguent beaucoup.
Bref, j’ai passé un bon moment avec Dark run, qui offre une histoire fun et rythmée et j’espère retrouver toute l’équipe dans Dark sky, le tome 2.
Roman publié par Fleuve Éditions (Outre Fleuve) – Traduit de l’anglais par Hélène Collon