J’étudie le corps des femmes qu’il assassine de sang-froid. J’assiste impuissante à la terreur qu’il fait régner sur Londres. Je sens son ombre peser sur moi. Ses sourires malsains. Son regard de tueur. Je pense connaître l’éventreur…
Avis : J’étais très curieuse de découvrir cette série de romans, d’une part parce que la couverture me faisait un œil certain, d’autre part parce que le succès qu’elle rencontre outre-Atlantique me paraissait prometteur. Hélas, je suis complètement passée à côté de Whitechapel. Pire, j’ai du mal à comprendre cet engouement.
Nous sommes en 1888 et Audrey-Rose Wadsworth, 17 ans, délaisse les fanfreluches, le point de croix et tout ce qu’on attend d’une jeune fille de bonne famille pour se passionner pour l’étude des cadavres. Auprès de son oncle, médecin légiste, elle suit en secret des cours d’anatomie et de dissection. Travaillant occasionnellement pour la police de Londres, celui-ci est justement chargé d’étudier les corps mutilés de femmes retrouvés dans l’East End. Un certain Jack l’Éventreur les revendique… Aidée de l’autre apprenti de son oncle, Thomas Cresswell, Audrey-Rose décide de le traquer.
La première chose qui m’a gênée dans Whitechapel, c’est l’intrigue complètement abracadabrantesque ! Non seulement les héros sont persuadés, dès le premier corps, que le meurtrier tuera à nouveau alors que la notion de tueur en série n’existait pas encore et qu’à l’époque, les femmes se faisaient tuer à tour de bras, mais ils partent dans des élucubrations complètement hallucinantes pour expliquer son geste. Ce dernier point m’a d’ailleurs beaucoup rappelé Léviatemps de Maxime Chattam. Ils sont convaincus d’avoir une « hypothèse crédible », je cite, alors que leurs spéculations ne sont que ça, des spéculations. Elles ne reposent sur absolument rien de concret.
Ensuite les personnages. Et particulièrement Thomas Cresswell qui, vous vous en doutez, représente l’intérêt romantique de l’héroïne. Mais bon passons, sur cet aspect, ce n’est pas le principal. Il est insupportable, arrogant et souvent méprisant envers autrui, et Audrey-Rose en particulier. Il se prend en outre pour Sherlock Holmes : grâce à un bout de fil sur votre veste, il va savoir où vous êtes allé et ce que vous avez mangé. Et désolée, mais pour moi, seul Sherlock peut faire du Sherlock.
L’héroïne quant à elle se veut moderne et indépendante, ce qui serait plaisant si elle avait 2 sous de jugeote et pour une autre raison qui, si je vous la dévoile, spoilera complètement l’intrigue. Bien que ce soit le dernier point noir du roman, je ne veux pas vous gâcher la surprise si vous ne l’avez pas vu venir. Car pour moi, il est vraiment très très facile de comprendre l’identité du meurtrier. Kerri Maniscalco développe ici sa propre théorie sur l’identité de Jack l’Éventreur. Et les motivations qu’elle lui imagine m’ont paru pour le moins abracadabrantesque ! Ah, je l’ai déjà dit ? Décidément !
Bref, vous l’avez compris, la suite de la saga Autopsie se fera sans moi.
Roman publié aux éditions Milan (Page turners) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Emmanuelle Pingault
La suite des aventures d’Audrey-Rose n’est pas encore parue en France, mais 2 tomes sont disponibles en vo
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