Sale temps sur le monde.
Dans la nuit perpétuelle et sous la pluie, la guerre s’apprête à s’abattre une fois encore sur les terres exsangues du royaume des Hommes. Acculés par des hordes décharnées au sud, les Humains doivent à présent faire face aux armées multines prêtes à déferler par le nord. Non loin de ce nouveau front, Akhyla et son groupe de mercenaires effectuent une mission délicate dans une auberge isolée. Une mission qui prend des allures de piège lorsqu’ils sont abordés par un guerrier aussi curieux que menaçant, puis attaqués par des soudards. Dans la mêlée générale qui s’ensuit, ils parviennent à s’emparer de leur objectif, un vulgaire orbe, avant de fuir pour sauver leur peau. Réfugiés dans une bourgade voisine avec l’objet dérobé, ils sont loin de se douter que tous les yeux viennent de se braquer sur eux.
Avis : Il m’aura fallu un peu de temps pour pénétrer entièrement dans ce récit, mais après le premier chapitre, impossible de le lâcher. Nuit de cendres est un récit d’aventure sombre, violent, sanglant et mystérieux.
Dès les premiers paragraphes, j’ai été plongée dans l’obscurité et la boue aux côtés des personnages. Les descriptions précises de Julie Limoges sont si bien faites qu’il est possible de se faire une représentation du physique des héros, de leurs vêtements, de leur odeur ainsi que des lieux qu’ils traversent. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant : le vocabulaire est riche, la mise en scène est étonnante avec de l’action et des scènes politiques, en passant par la vie des personnages et leur relations dans ce monde post-apocalyptique.
Dans un contexte politique compliqué, humains et non-humains s’affrontent à la fois par vengeance et pour la survie de leurs espèces. La violence de chaque groupe m’a presque fait oublier la notion d’humanité. Tout n’est que noirceur et chaos. Chacun cherche à survivre… ou à tuer. Toute bonté ou amour semble avoir disparu avec le soleil.
Les personnages sont très travaillés. Je m’y suis attachée, je les ai détestés, j’ai désiré tout savoir d’eux en sachant que ce seul tome ne suffirait pas à y parvenir. Quel est ce mal qui ronge Aky ? Qu’est son peuple ? Que deviennent ses camarades ? Que cache le sanguinaire Enki ? Quelle sera l’issue de leur prochaine rencontre ?
Le début du tome pose les bases : les personnages et le décor. L’intrigue arrive plus tard mais ce n’est pas un problème tant ce récit recèle d’action et de mystère. Il y a tellement de choses à comprendre, de liens qui doivent se mettre en place, qu’il faut bien une grosse moitié du livre pour digérer tout ça et pouvoir ensuite se lancer dans l’aventure.
Il ne m’aura fallu qu’un accès au wifi pour commander le tome 2, Jusqu’au ciel.
Roman publié par le collectif indépendant Hydralune
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