La maison où Patrick a passé toute sa jeunesse n’est pas une demeure comme les autres. Quinze ans plus tôt, elle a été le théâtre d’un drame inconcevable : toute une famille y a été retrouvée, massacrée. Patrick garde pourtant des souvenirs irremplaçables dans ces lieux, comme seule l’enfance sait en créer. Il décide de la racheter. Sa femme, Sarah, et leurs deux enfants s’y installent à contrecœur. Le délabrement, l’atmosphère sinistre qui colle à la maison oppressent Sarah. Ses psychoses reprennent, de plus en plus sombres. Des voisins épient chacun de ses mouvements. La tension monte.
Avis : Pour les fans de Shining ou Psychose, sachant que je n’en ai lu ni vu aucun des deux car j’avais trop peur d’avoir trop peur 🙂 … je suppose que cette maison-là sera trop gentillette pour eux. Pour ma part, j’ai passé un bon moment de lecture avec du suspense et des rebondissements.
Il est donc question d’une famille : Sarah, Patrick, Joe et Mia. Sarah peignait, mais elle est maintenant mère au foyer dépressive depuis la mort de sa mère. Patrick veut acheter la maison de son enfance sans s’occuper des envies de voyages de Sarah ou des amis que vont perdre ses enfants en déménageant. Leurs enfants paraissent être des ados assez normaux.
Les pulsions morbides de Sarah, et plus tard de Joe, font de La maison un bon page turner car cela nous pousse à souvent remettre en cause ce qui se passe et les visions des différents personnages. Les crimes qu’il y a eu dans cette maison rendent Sarah de plus en plus parano. Les voisins qui guettent car franchement qui pourrait vouloir acheter « la maison du crime », les amis qui n’en sont peut-être pas, les mensonges ou omissions de Patrick… Tout cela ne fait que renforcer le doute et le repli sur soi de cette famille, tout est en place pour rendre claustrophobe le lecteur.
Les personnages extérieurs à la famille sont très bien construits et participent au suspense. Celui de Patrick est au final le plus fouillé et le plus intéressant. Je n’ai malheureusement pas eu d’empathie pour Sarah, et Mia m’a vite tapée sur les nerfs. Joe est un fils qui souffre mais sa voix ne se fait pas assez entendre. C’est dommage. La voix off en italique, ne m’a pas fait réellement flipper mais elle a le mérite de retourner les situations et de faire douter le lecteur encore un peu plus.
Malgré ça, il y a certains rebondissements que j’ai vu venir. Et la fin, quant à elle, est tout sauf originale et elle est un peu invraisemblable. Et surtout elle ne tient pas ses promesses de terreur !!!
La maison est une lecture plaisir et presque détente puisque même moi, qui suis assez peureuse, je n’ai pas eu de sueurs froide en la lisant.
Roman publié aux éditions La Martinière – Traduit de l’anglais par Ombeline Marchon
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