Être guide touristique spécialisé dans les mystères du Montréal hanté n’est pas facile tous les jours, malgré les pourboires et les touristes à berner. Mais ça l’est encore moins quand on peut réellement converser avec les fantômes, trop contents de trouver quelqu’un à qui parler !
Depuis qu’Archibald a fait la rencontre d’Elizabeth McKenzie, jeune scientifique décédée dans des circonstances étranges en 1917, sa vie a basculé. Déterminé à aider Elizabeth à lever le voile sur sa mort, Archie va devoir compter sur des amis parfois surprenants et apprendre à percer les secrets de la poussière fantôme, alors que les revenants, goules et autres spectres de la ville se montrent de plus en plus menaçants…
Et tout ça si possible sans trop se fatiguer !
Avis : Poussière fantôme est le 3e livre d’Emmanuel Chastellière que je lis cette année. Après le recueil de nouvelles Célestopol que j’avais beaucoup apprécié, puis l’excellent L’empire du Léopard, c’est avec confiance que j’ai entamé cette lecture. Malheureusement l’expérience n’a cette fois pas été aussi réussie, car je ne fais clairement pas partie de la cible visée par ce roman. Je savais qu’il s’agissait d’un roman jeunesse… mais c’était trop jeunesse pour moi.
L’auteur en parle comme d’un mix entre Scooby-doo et Supernatural, et c’est aussi ce qui m’a attiré vers Poussière fantôme, ayant toujours aimé le premier enfant, et étant désormais fan du second. Je suis tout à fait d’accord pour Scooby-doo, par le côté foutraque de l’aventure, folle et extravagante, les fantômes et la pointe d’humour. En revanche, pour le 2e… Je pense que Sam et Dean auraient plutôt tenté de contenir les protagonistes à la maison dans un cercle de sel, et leur auraient dit de laisser faire les pros !
Et c’est principalement ce qui m’a gênée ici. J’ai trouvé trop de facilités dans le scénario, que ce soit dans la manière dont se déroulent certaines actions, ou dans les facultés des personnages qui se trouvent tous entretenir des liens particuliers avec le monde occulte. Et à aucun moment je n’ai cru les personnages réellement en danger. J’aurais également apprécié un peu plus d’humour qui somme toute, reste plutôt discret. Néanmoins, les rebondissements s’enchaînent, le rythme est vif et Poussière fantôme nous entraîne dans un Canada fantasmé qui flirte à la fois avec le roman d’horreur et le western.
Concernant les héros, Archibald, le personnage principal, m’a assez rapidement prise à rebrousse-poil. Il passe son temps à mentir comme un arracheur de dents, mais prend ensuite très mal lorsqu’il devient lui-même victime de mensonges. Ce sont des comportements qui ont tendance à m’agacer. Heureusement ces traits de caractères passent au second plan au fil de l’aventure. Archibald reste fanfaron et gouailleur mais cela sert l’histoire. J’ai bien aimé Isidore, le meilleur ami geek, et beaucoup la pétulante Esperanza. Le personnage du fantôme Elizabeth apporte une touche rétro avec son comportement d’un autre siècle. En revanche, je n’ai pas adhéré à son histoire d’amour avec le comte Dee, je n’y ai pas cru et elle ne m’a pas touchée.
Je pense que Poussière fantôme plaira beaucoup à de jeunes adolescents. C’est un tour de manège plaisant pour ceux qui souhaitent une lecture légère et endiablée, mais qui ne me correspondait pas.
Roman publié aux éditions Scrinéo
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