Dans une France plongée dans la violence, la famine et la misère, Tom Costa fait ce qu’il doit pour survivre ; à bord de son ULM, il chine et glane sa subsistance. Et, dès qu’il peut, il fonce la retrouver, elle, San, sa douce, sa lionne.
Mais bientôt, venu du Nord, un péril bien plus grand que les hordes de chiens sauvages ou les hors-murs le guette : une invasion a commencé et les Villes-États tombent les unes après les autres… Pour contrer cette menace, le vagabond du ciel va devoir former une escadrille de choc. Il pourra compter sur une poignée de têtes brûlées, parmi lesquelles Miki, le petit mécano et Cheyenne, l’insoumis. Ensemble, ils devront tout mettre en œuvre pour sauver leur peau et le peu qu’il leur reste, tandis qu’au-dessus d’eux, les étoiles s’en balancent.
Avis : Je n’avais été que moyennement convaincue par le premier titre de l’auteur que j’avais lu, Goodbye Billy, mais j’en avais apprécié la partie plus aventure. C’est lors d’une rencontre aux Oniriques que Laurent Whale a su me convaincre que Les étoiles s’en balancent, pur récit d’aventures justement, serait plus à mon goût.
Et là-dessus, il avait tout à fait raison ! Conduit par un héros plein de vigueur et de malice, on découvre un monde enfermé dans des cités-états où l’austérité règne. Tom Costa y est pilote. A bord de son ULM, il relie les différentes villes autour de Pontault, afin de troquer denrées et matériels. Jusqu’au jour où il se retrouve propulsé chef d’escadrille, avec le devoir de former une équipe capable d’assurer la protection de la ville. Car les nouvelles du nord sont mauvaises : une armée suréquipée et particulièrement hostile se dirige vers eux.
On n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer dans ce récit rythmé et plein de rebondissements. Entre la passion de Tom pour l’aviation, la découverte de leurs ennemis, les conflits inter-cités, les raids aériens, etc. l’auteur offre de jolis moments de tension. Il m’a été quasiment impossible de poser le roman dans la scène où Tom se retrouve seul, à pied, en plein territoire ennemi. Je me suis d’ailleurs longtemps demandé comment les personnages allaient bien pouvoir s’en sortir, tant la situation paraît inextricable. Ce n’est pas le combat de David contre Goliath, mais plutôt d’une colonie de fourmis contre un rhinocéros !
En en-tête de chapitres, des extraits d’articles de presse ou d’encyclopédies décrivent la manière dont la situation mondiale a basculé pour aboutir à ce monde post-apocalyptique. Une situation si semblable à la nôtre aujourd’hui : attentats, insurrections, pénuries, crises économique et écologique… L’implosion des gouvernements a conduit à une désertification et un rassemblement massifs dans des communes indépendantes et fortifiées, pour empêcher les hors-murs d’entrer et de piller les maigres ressources de la ville. Laurent Whale met en place son univers de manière très crédible et réaliste, et on n’a aucun mal à s’imaginer que les choses aient pu en arriver à ce point de rupture.
J’ai toutefois eu du mal à comprendre que dans toute la ville, la connaissance du pilotage – si importante pour la communauté – ne soit tenue que par une seule personne. Une personne qui n’est, en plus, pas dans les petits papiers du gouvernement en place. J’ai également regretté un certain manque d’émotions. Même si j’ai été emportée par le récit, je ne me suis jamais vraiment attachée aux personnages. Du coup, je n’ai été ni surprise ni touchée par la révélation finale, et l’histoire d’amour m’a parue de trop, ou en tout cas, mal amenée. À chaque fois que Tom mentionnait « sa lionne », j’avais plus envie de lever les yeux au ciel que de m’émouvoir.
Mais ça ne retire rien au bon moment de lecture que j’ai passé avec Les étoiles s’en balancent. La plume de l’auteur est entraînante, et les pages défilent presque toutes seules. C’est avec grand plaisir que je poursuivrai l’aventure avec Les damnés de l’asphalte.
Roman publié aux éditions Folio (SF)
Lire aussi l’avis de Licorne qui m’a choisie ce titre dans le cadre du Destockage de PAL en duo, Blackwolf, Maks
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