Une crise agite la communauté des vampires du monde entier : les anciens, sous le contrôle d’une mystérieuse Voix, se mettent à assassiner les plus jeunes. Seul le plus grand des buveurs de sang peut unir ses semblables sous sa bannière : Lestat, le turbulent Prince des ténèbres…
Avis : Ce fut un véritable plaisir que de retrouver les personnages ET l’univers qui m’avaient fait palpiter, frémir et découvrir un nouveau monde quand j’étais adolescente !
Si Prince Lestat est rempli de réminiscences de ce qui fait la beauté des vampires d’Anne Rice, il n’en ait pas moins plein de suspense quant à savoir à qui appartient cette Voix qui envoute et persécute tant nos héros et héroïnes mort-vivants.
Et même si je n’ai pas lu tous les romans de la longue liste des chroniques des vampires, celui ci est un excellent guet-apens pour replonger dans cet univers flamboyant. J’y ai retrouvé les personnages phares que sont Lestat et Louis bien sûr, ainsi que David et Jesse du talamasca (cette société presque secrète qui étudie l’occulte). Mais également les très anciens vampires que sont Maharet et Mehare ou les à peine plus jeune Marius et Armand, et tout plein de nouveaux venus (pour moi en tous cas !) comme le médecin vampire ou l’antique Gregory.
J’ai aimé jongler entre les époques (on est baladé de l’Égypte ancienne à notre monde technologique en passant par les romains, le moyen âge ou la renaissance) et les souvenirs plus ou moins heureux de ces périodes avec autant de plaisir que dans La Reine des damnés, mais avec beaucoup moins de volupté que dans Le Voleur de corps qui reste mon préféré.
La Voix sert donc de lien à toute cette « communauté » jusqu’alors disparate et paraissant inconciliable. J’ai aimé cette puissance enfermée dans un corps inopportun pour quelqu’un (quelque chose ?) qui rêve d’absolu, de liberté et de découvertes. La violence qui en résulte (lutte entre clans, disparitions dans le feu de phalanstères…) est une caractéristique de l’écriture des chroniques. L’utilisation des arts (musique, peinture, poésie…) comme intermède en est une autre. Et si je me suis doutée assez rapidement de ce qui allait se passer, le voyage pour y arriver m’a profondément plu.
Et si j’en doutais encore, Anne Rice réussit l’exploit de décaler son œuvre fantastique vers encore plus de fantasmagorie (esprit es-tu là ?) et de questions existentielles sur le Bien et le Mal ou le Pardon. Sans verser dans les bondieuseries ni avoir recourt à des pensées manichéennes ou simplement politiquement correctes, mais bien par une approche proche du transhumanisme.
Prince Lestat signe mon merveilleux retour dans les chroniques des vampires et me donne envie de lire ceux qui manquent à ma collection : Armand le vampire, Le Sang et l’Or et Le domaine Blackwood. Pour y retrouver un Prince turbulent et un lien avec les Sorcières Mayfair bien sûr !!!!
Mais j’ai surtout hâte de lire le tome suivant, Prince Lestat et l’Atlantide, et ce malgré son titre étonnant. Pour y suivre un Prince moins Garnement ?
Roman paru aux éditions J’ai lu (Imaginaire) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Eric Betsch
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