Mia Eliot veut percer à Hollywood. Elle y croit et elle est prête à tout pour y parvenir. Au cours d’une audition, elle rencontre Emily, une autre actrice, à qui elle rend service. Un acte banal qui la plonge dans une étrange spirale : Emily disparaît et Mia est la dernière personne à l’avoir vue ! Et lorsque, quelques jours plus tard, une autre femme se présente en prétendant être Emily, Mia ne sait plus que croire.
N’écoutant que son instinct, la jeune comédienne se lance alors dans une enquête désespérée et dangereuse, allant jusqu’à remettre en cause sa propre santé mentale. Entre paillettes et faux-semblants, où trouver la vérité ?
Avis : Quatrième roman de l’autrice mais deuxième que je lis après Sous l’eau que j’avais beaucoup aimé, Emily a disparu confirme la virtuosité de Catherine Steadman pour le suspense… et son talent pour nous appâter en commençant encore son roman par la presque fin !!!
Car, ici aussi, une jeune femme se retrouve dans une posture fâcheuse et on le sait depuis le début ! Ce n’est pas la finalité mais le chemin pour y arriver qui est intéressant chez cette autrice… et en même temps, elle se ménage toujours une fin hors champ… des caméras !
Mia, qui raconte l’histoire, nous confie, dès le début du livre, qu’elle ne voyait pas son histoire se passer ainsi. Cette jeune actrice vivant à Londres, mais venant de la campagne profonde de l’Angleterre va devoir affronter beaucoup de situations rocambolesques, potentiellement dangereuses mais surtout émotionnellement chargées lorsque qu’elle part pour la saison des pilotes de L.A. aux States. C’est-à-dire la période où les grandes majors recherchent des actrices et acteurs pour leurs nouvelles productions.
Catherine Steadman est une conteuse née et nous plonge facilement dans cette histoire sur l’envers du décor d’Hollywood puisqu’elle-même est aussi actrice. Alors on peut regretter le passage éclair (obligé après #metoo ?) sur les prédateurs d’Hollywood, la solution choisie par Mia, la jolie romance, les tacles simplistes sur la police américaine pas très efficace… mais tout s’enchaîne divinement bien et entraine le lecteur dans un divertissement prenant.
Un bon roman à suspense dont le titre résonne pourtant tellement mieux en anglais. « The disappearing act » qui résume à lui seul, toute la poudre aux yeux et la noirceur que ce microcosme hollywoodien contient. Mais pourquoi a-t -on des titres aussi pourris en français ?
Emily a disparu est un roman publié aux éditions Les escales (Noires) – Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Séverine Quelet.