Mark et Erin, un jeune couple londonien, partent en lune de miel sur l’île paradisiaque de Bora Bora. Tout se passe à merveille, jusqu’au jour où les époux vont faire de la plongée sous-marine. Sous l’eau, ils découvrent quelque chose qu’ils n’auraient jamais dû trouver.
Ils décident de garder pour eux cette mystérieuse découverte : personne ne doit savoir. Mais très vite ils comprennent qu’ils ne sont pas les seuls à être au courant. Et, dans ce genre de situation, mieux vaut ne faire confiance à personne, pas même à ceux qui sont les plus proches de nous…
Avis : Les Roberts, Erin et Mark, viennent de se marier. Erin, réalisatrice de documentaires, doit bientôt filmer son premier long métrage, sur trois personnes incarcérées : Holly, Alexa et Eddie. Holly a participé à des émeutes ; Alexa a euthanasié sa mère ; Eddie est le patron d’un gang mafieux. Mark, lui, est trader. Lors de leur voyage de noces à Bora Bora, ils vont plonger et voient ce qu’ils n’auraient jamais dû voir. Cela va créer bien des remous dans leur vie. Des choix, plus ou moins judicieux vont être faits. Des liens, plus ou moins dangereux vont être tendus. Je reste volontairement le plus flou possible car c’est d’un côté, la découverte de ce qu’ils ont vu et de l’autre, comment ils vont y réagir, qui fait toute la saveur de Sous l’eau.
En effet, toute la force de ce roman tiennent dans le « coup de flip » du début, le rythme effréné et le fait que ce soit Erin qui est la narratrice de cette histoire folle. Catherine Steadman a choisi de nous raconter la fin (Erin est en train de creuser une tombe !!!!) avant de partir en flash-back chronologiques, pour nous mener jusqu’à ce point fatal… Et c’est bluffant de stress pour le lecteur ! Car l’autrice a su rester assez floue pour qu’on ne devine jamais, avant la page 396, ce qu’il en est réellement de ce « creusage » de tombe qui ouvre en grand le roman.
Les chapitres sont aussi truffés d’humour (noir bien sûr : par exemple sur le fait qu’on trouve sur internet comment BIEN creuser une tombe !). Et c’est assez décalé parfois, puisque c’est Erin qui parle quand on voit qu’elle a mal prédit une de leurs actions. Elle a un côté un peu « Asperger » car elle ne se rend pas toujours compte des sentiments des autres, et pense souvent en terme de tâches à accomplir…
Il y a de très nombreux revirements de situations personnels, professionnels mais aussi liés à leur découverte. Mais le grand final, car il y a même un grand final après la page 396, est bluffant et relance un peu certaines pistes !
Enfin, les personnages sont bien décrits. On est très vite pris d’empathie pour ce couple. Ils se débattent tellement dans un nid de vipères que c’est facile de se mettre à leur place. Les personnages secondaires jouent également bien leurs rôles et sont criant de vérité : la copine qui est superficielle, Eddie qui est un séducteur, certes vieux et mafieux, mais ça tient la route !
Sous l’eau est donc un page turner très prenant, qui devrait ravir les fans de genre, mais pourrait aussi séduire d’autres lecteurs par son côté « que ferait-on si cela nous arrivait, à NOUS ? »
Roman publié aux éditions Les escales (Noires) – Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Isabelle Maillet