Les Maîtres Enlumineurs, tome 3
Autrefois, Sancia Grado n’était qu’une jeune voleuse dotée d’un talent rare. Puis elle a appris à utiliser ce talent et a battu les grandes maisons marchandes de Tevanne à leur propre jeu. Avec Clef et Bérénice, elle a même éliminé un hiérophante immortel – mais la guerre qu’ils mènent maintenant semble perdue d’avance. Sancia et ses alliés n’affrontent plus les élites de l’enluminure ou un hiérophante revenu d’un passé oublié ; cette fois, ils veulent détruire une entité dont l’intelligence est répartie sur la moitié du globe : un fantôme bien caché, qui utilise la magie pour posséder les objets, mais aussi contrôler les esprits humains. Malgré tous les efforts de Sancia et de ses alliés, leur implacable ennemi se rapproche de son véritable but : une ancienne porte qui mène au cœur-même de la création. Mais peut-être leur reste-t-il une ultime chance de survivre à ce combat, en réalisant le casse le plus audacieux qu’ils aient jamais tenté…
Avis : Enfin le dernier tome de ce cycle commencé avec tant de souffle dans Les maîtres enlumineurs ! J’avais toutefois été un peu moins emportée par Le retour du hiérophante – en cause, un humour qui m’avait manqué – et j’avais donc beaucoup d’attentes sur cet ultime opus. Les terres closes a-t-il été à la hauteur ?
8 ans se sont écoulées depuis que nous avons laissé Sancia, Clef et Bérénice. Nous les avions quittés dans une situation critique, elle est devenue désespérée. Bien qu’ils aient agrandi et mis en commun leurs pouvoirs, bien qu’ils aient su construire un havre de paix au milieu du brouillard, ils savent que fondamentalement, ils ne font que jouer contre la montre. Car Tévanne aussi a étendu son pouvoir, et il est bien plus terrifiant que le leur…
Pour mener la dernière charge, son baroud d’honneur, Robert Jackson Bennett remanie les cartes et c’est cette fois Bérénice qui est en charge de mener l’offensive. Et préparez-vous, car cela va secouer ! Près de 700 pages d’action, de rebondissements, de courage et de sacrifices. Les terres closes est un tome épique, un roman à grand spectacle où, à nouveau, tous les personnages ne ressortiront pas indemnes.
– Merci, Clef.
– Ne me remercie pas, petite. Je n’ai encore rien fait. Je veux dire, je… je ne suis pas exactement le genre de type qu’on recrute pour un assassinat. Vu que je suis une curain de clef, en fait.
Il m’a malgré tout fallu un peu de temps pour me remettre totalement dans le bain, mais ensuite, difficile de ne pas être emporté. Pour mon plus grand plaisir nous retrouvons Clef et sa faconde. Pourtant, cela ne va pas toujours être facile pour lui non plus ; ainsi, Les terres closes est aussi le tome des révélations. C’est le moment d’en apprendre plus sur Clef et son passé, de mieux le comprendre et d’en appréhender toutes les conséquences. C’est à la fois triste et touchant. J’ai aimé découvrir Bérénice en cheffe de guerre, j’ai été fascinée par l’idée derrière Conception et Bienvenue.
Robert Jackson Bennett continue ici à nous émerveiller en développant un univers original et inventif qui ne cesse de révéler des surprises, au profit d’une humanité vibrante et pleine d’espoir. Les terres closes livre donc un final réussi et haut en couleur.
On ne danse pas entre les gouttes de la mousson.
Les terres closes est un roman publié aux éditions Albin Michel (Imaginaire) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laurent Philibert-Caillat
L’avis de Gromovar
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