Promotion funeste / Naomi Novik

Promotion funeste / Naomi Novik

couverture du roman Promotion funeste de Naomi Novik

Scholomance, tome 2

À la Scholomance, El, Orion et leurs camarades sont enfin en terminale, année sur laquelle plane le spectre de la remise des diplômes, rite de passage mortel… au sens propre.
El est déterminée : ses amis et elle survivront. Pourtant, ce but paraît de plus en plus difficile à atteindre à mesure que la violence de l’école s’intensifie. Jusqu’à ce qu’El se rende compte que, parfois, pour gagner la partie, il faut changer les règles du jeu.

Avis : J’avais adoré Éducation meurtrière et j’avais hâte de retrouver El, Adhiya, Liu et Orion pour leur dernière année à la Scolomance… et je n’ai pas été déçue !

Nous retrouvons la petite troupe directement à la suite du premier tome, alors qu’ils sont encore dans le réfectoire, à accueillir les nouveaux élèves. Le début de l’année embraye directement car à la Scholomance, il n’y a pas de temps pour l’inaction ou le repos ! Alors qu’El et ses alliés devraient préparer leur stratégie pour la remise des diplômes, son nouvel emploi du temps l’isole au contraire des autres, la cantonnant avec les bizuts. La laissant seule face aux incessantes attaques des malés. L’école aurait-elle décidé de se débarrasser d’elle sans attendre ?

Je dois l’avouer, Promotion funeste démarre doucement. L’univers est connu, et l’effet nouveauté désormais passé. Par ailleurs il m’a fallu un petit temps pour me réhabituer aux phrases à rallonge d’El. Pourtant, petit à petit l’histoire se tend, la tension monte alors que le fil de l’année se déroule inexorablement. Avant de se cristalliser dans ce moment où, vous le savez, tout peut arriver. Et c’est en retenant mon souffle que, frénétiquement, j’ai tourné les pages.

Il faut dire que les personnages sont si attachants, El en tête. Mais Naomi Novik ne laisse pas ses amis dans l’ombre et on apprend ici à mieux les connaître, à mieux appréhender leur comportement et d’où ils viennent. Plusieurs passages m’ont vraiment émue. Face à une école plus vivante que jamais, nos héros pourront-ils tous s’en sortir ?

Ce que j’ai aussi adoré dans ce tome, c’est qu’il promeut l’entraide, l’amitié, le courage. Là où on a un univers qui pourrait pousser au chacun pour soi, l’autrice fait le choix d’une autre voie pour ses personnages. C’est une leçon de vie qu’elle offre à ses lecteurs. Et c’est d’autant plus marquant avec un personnage comme El, bougon, et qui a plutôt tendance à repousser les autres, et à penser pis que pendre d’eux – elle me fait d’ailleurs assez penser à AssaSynth !

Promotion funeste est donc encore un très bon tome et Naomi Novik, une autrice machiavélique, nous laissant sur un terrible cliffhanger de la mort qui tue !! Vite, la suite !!

Nos bras s’enroulent les uns autour des autres, et j’ai de nouveau cette impression de miracle, un miracle auquel je peine encore à croire : je ne suis plus seule. Elles sont en train de me sauver, et je vais les sauver moi aussi. Ça semble encore plus magique que la magie. Comme si le monde entier était subitement transformé.
Mais ce n’est pas le cas. Je suis encore dans la Scholomance, et tous les miracles qui surviennent ici ont un coût.

Promotion funeste est un roman publié aux éditions Pygmalion (Imaginaire) – Traduit de l’anglais par Benjamin Kuntzer

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