Chaque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l’école et prépare les repas avant d’aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L’occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l’extérieur, il est peut-être déjà trop tard…
Avis : C’est un avis mitigé que vous allez lire. Car La femme de ménage est un livre un peu particulier.
En effet, on y suit Millie, une jeune femme qui a fait de la prison et essaie de s’en sortir comme elle peut. Elle vit dans sa voiture, car le bar où elle travaillait vient de la renvoyer. Son agente de probation n’est pas au courant, elle doit donc trouver rapidement un boulot. C’est pour ça qu’elle ose répondre à une annonce dans le journal, pour une place de femme de ménage dans une famille hyper huppée de New York, les Winchester. Nina, la mère de famille, lui paraît très sympathique. Et même si elle rêve de travailler pour elle car en plus ce travail est logé (adieu sièges défoncés de sa Nissan pourrie !), elle se doute bien que son casier va lui être défavorable. Aussi, c’est hautement surprise qu’elle emménage dans leur maison la semaine suivante. Dans un minuscule placard du grenier… qui se ferme de l’extérieur !
Et commence alors une vie très difficile pour Millie. Nina paraît sympa mais elle lui donne ordres et contre-ordres. Elle est tellement cochonne que Millie se demande comment elle fait et surtout elle la ridiculise auprès des autres mères de famille. Et ce n’est pas tout, Cécilia, la fille de 9 ans, est pourrie gâtée et lui mène également la vie dure. Seuls, Andrew, le mari riche, et Enzo, le peut-être encore plus beau, jardinier, essaient de l’aider. Deux beaux mâles de service. Et c’est là que j’ai moins aimé ce livre.
Toute la partie centrale qui tourne autour de « je suis en danger, car ma porte se ferme de l’extérieur », et « le beau jardinier a dit en italien pericolo qui veut dire danger » « car le beau temps riche mari me reluque » et que « peut être Nina est folle, ragots des autres mamans » m’a un peu saoulée.
Heureusement, je me doutais qu’il y aurait un ou plusieurs twists. Et ils sont bien apparus mais un peu tard dans le livre, je trouve. Pourtant, ces twists sont intelligents. Ils sont tordus comme on les aiment. Et ils amènent à une fin qui est tellement loin des poncifs bien-pensants et de toute la partie moyenne (dans les deux sens du terme !!!) du livre, qui dit que la jeune et jolie employée et son patron riche-beau-gentil vont vivre heureux et avec plein d’enfants, que c’est jouissif !
Dommage que le cœur du roman soit un peu niais et poussif. Mais La femme de ménage sait ménager ses effets (ahah obligé le jeu de mot, non ?) et Freida McFadden, offre vraiment du très bon thriller sur sa partie finale ! Époustouflant et un gros pied de nez à l’actu brulante des féminicides…
Roman publié aux éditions City – Traduit de l’anglais par Karine Forestier