Les Osseleurs / Steven Erikson

Les Osseleurs / Steven Erikson

couverture du roman Les osseleurs de Steven Erikson

Le livre des martyrs, tome 6

La rébellion du continent de Sept-Cités a été écrasée. Les derniers insurgés fanatiques se sont réfugiés dans la ville de Y’Ghatan, sous le commandement de Léoman des Fléaux. Y’Ghatan, une ville légendaire, qui a déjà goûté plus d’une fois le sang des Malazéens. La perspective d’assiéger cette ancienne forteresse inquiète justement la XIVe armée de Malaz, épuisée par le conflit. L’odeur de la mort règne, alors qu’une épidémie de peste se propage.

Avis : Encore un excellent opus du Livre des martyrs ! Décidément cette série, c’est un carton plein !

Après Les marées de minuit, qui dérivait un peu de l’histoire en faisant un bon dans le passé, Les Osseleurs retournent en Sept cités, après la défaite du Tourbillon. La XIVe armée, menée par l’adjointe Tavore, poursuit les derniers membres de celle de Sha’ik. Pendant ce temps, Karsa Orlong suit son propre chemin, Ganoes Paran prend en main son rôle de nouveau maître du jeu, Apsalar traque ses cibles, Couteaux et Heboric Mains Fantômes retournent sur la côte d’Otataral, Icarium et Mappo sont pris dans une terrible machination… et les Dieux mènent leurs propres guerres.

Les Osseleurs fera plaisir à certains, car pour une fois, il y a très peu de nouveaux personnages ! 😉L’écriture de l’auteur est vraiment fluide, et je vous assure que les difficultés du début de la saga sont totalement oubliées. Les 1000 pages du roman se lisent toutes seules. Et pourtant, le récit est toujours aussi foisonnant de détails, de complots et de mystères, d’intrigues et de sous-intrigues, de chaos, de sang, de vie.

Steven Erikson est très doué pour transcender les actions, en faisant ressortir tout le courage des hommes qui les portent, mais la peur aussi, et la folie. Le passage à Y’Gathan est terrible, avec des scènes particulièrement mémorables et, comme la Chaîne des Chiens avant lui, marquera durablement l’esprit.

Devant eux, un jour radieux se levait sur Y’Ghatan, radieux et pourtant terrifiant.

C’est donc encore un tome à grand spectacle que nous offre l’auteur. Mais ce sont aussi de jolies réflexions sur le pouvoir, l’embrigadement, et la folie qui pousse les hommes à toutes les horreurs au nom de leur Dieu, reniant par là même ce Dieu.

C’est le problème de la guerre, dit Gesler. Il n’y a pas autant de surprises qu’on pourrait le penser. Ou d’espoir. Les résistances héroïques finissent généralement par ne laisser aucun héros debout. Même si on tient plus longtemps que prévu, la fin est la même. La fin est toujours la même.

Roman publié aux éditions Leha – Traduit par Emmanuel Chastellière
L’avis de herbefol

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