Voilà trois ans que Laura Delgado a démissionné de la police parisienne après que son mari, Romain, également policier, a été tué en mission. Préoccupée par l’avenir de ses filles, Angèle et Victoire, elle s’est réfugiée en Bretagne où vit son père, ancien docker. Alors qu’elle pensait avoir retrouvé une certaine stabilité, Laura découvre un message suspect sur l’ordinateur de Victoire donnant rendez-vous à sa fille sur une plage de Quiberon. Affolée, elle s’y précipite. Elle y apprendra que les rivages, eux aussi, peuvent être cruels.
Pour en finir avec un lourd passé, Laura, redevenue, au grand dam de ses ex-collègues, le « lieutenant Delgado », devra mettre sa vie et celle de sa famille en danger. Et tenter de résoudre ce mystère : qui était vraiment Romain ?
Avis : Avec son héroïne surnommée « la Mule » par ses anciens collègues, Cruels sont les rivages, montre l’abnégation et la bravoure de Laura Delgado.
Après avoir perdu Romain, son mari, il y a 3 ans, Laura a tant bien que mal rebâti sa vie en Bretagne, loin de Paris, avec ses filles Angèle et Victoire. Plus proche de son père, Maurice, dont elle se méfie pourtant depuis la mort de sa mère. Mais surtout, très loin de la police, dont elle garde un souvenir amer après l’enquête bâclée pour résoudre la mort de Romain, qui était, comme elle, flic.
Lorsque du nouveau surgit sur cette mort, elle n’a d’autre choix que de chercher, seule, des réponses. Mais elle devra faire bien attention : car personne n’est ce qu’il dit, car la vérité aura un prix, car ses filles ne seront peut-être plus en sécurité. Et que la corruption est partout…
Quel plaisir se fut pour moi de découvrir cet auteur, Éric Le Nabour et ce thriller, Cruels sont les rivages. Prenant, émouvant, haletant et passionnant, voici tout ce qu’il nous propose.
Prenant et émouvant tout d’abord, car Éric Le Nabour raconte les personnages comme peu le font. Il instaure une empathie et des liens avec peu de phrases mais qui font mouche. Les émotions des filles de Laura sont tellement bien rendues que j’avais les larmes aux yeux. Et avec Laura, il crée un personnage féminin fort et têtu, mais dans le bon sens du terme (enfin pas pour les tricheurs :)). Elle est aussi un peu perdue parfois, dans ses émotions ou ses sentiments, mais reste une mère lionne pour ses filles et une flic dans l’âme !
Haletant, parce qu’il entraine Laura et ceux qui l’aideront (mais le font ils pour les bonnes raisons ?) de la Bretagne à Paris, de Rennes à l’Allemagne. Mais surtout parce qu’il la met devant des faux témoignages, des mafieux, et que tout le monde autour d’elle semble suspect.
Passionnant, enfin, car il montre les rouages autant de la paranoïa des flics, que de la corruption à tout les niveaux : du docker de base aux plus hauts échelons de la Police.
C’est pourquoi Cruels sont les rivages est un roman policier que je conseille plus que chaudement !
Roman publié aux éditions Presses de la cité (Terres de France)