Diego Lambert n’a plus le choix. Il doit licencier quinze salariés de l’usine de son père s’il ne veut pas finir sur la paille. Mais rien ne va se dérouler comme prévu, jusqu’à l’irréparable.
Avis : Quel bonheur de découvrir ce personnage de cynique mais qui se soigne par l’amour ! Diego Lambert, fils d’Antonio Lambert, un grand patron admiré, est ruiné ! Il a déjà demandé de l’aide à toute sa famille. Ne reste plus que le père haï. Père qui prend un malin plaisir à lui refourguer le licenciement de 15 âmes dans le Nord. Pour 50 000 euros.
Et si j’emploie le mot malin, ce n’est pas pour rien car le vieux est retord et dis même :
Oh tu sais, Dieu, le Diable, c’est combines et compagnie tout ça. […] Tu ne vas pas me faire croire qu’ils ne se croisent pas de temps en temps, ces deux-là.
Alors qui va vendre son âme au diable ? Et qui va la racheter ? Eh bien, c’est tout le pari de Crédit illimité. Avec pour toile de fond sociale, l’entreprise et notre économie de marché. C’est diablement bien foutu. C’est irrévérencieux. C’est foutraque et poétique.
Car Diego a beau être cynique. Il a beau avoir mené une vie sans saveur, perdu dans les plaisirs à courte échéance. Il voit enfin la lumière dans les yeux de sa thérapeute. Et, non. Définitivement, non, ce n’est pas qu’un transfert !
Les personnages sont truculents. D’Anne Belay, la thérapeute qui tente de faire progresser Diego, à sa nouvelle assistante qui se méprend sur ses intentions. De Marc, qui ressemble tellement à Miossec, à Mathieu son copain guitariste qui a gagné un truc à la télé et qui est un grand adepte de la beuh. C’est une galerie de gens pas si ordinaires ou bien juste de façon extraordinaire !
Je vais de ce pas voir si ma bibliothèque à du Nicolas Rey dans ses rayonnages. Un auteur que je vais dévorer comme Jacky Schwartzmann, mordant et drôle, cynique (ou juste réaliste?) bref jubilatoire !
Roman publié aux éditions Au diable Vauvert