Alors que la canicule sévit, Pam Pam se repose dans un pré quand une petite fille sort d’un arbre, le regarde, l’insulte, lui fait un bras d’honneur et retourne d’où elle vient. Passée la surprise, Pam Pam cavale après la môme et arrive dans le pays merveilleux. Au programme des rencontres avec des gens biens, des substances bizarres et des situations fort cocasses. Bref, Alice au pays des merveilles façon punk et lapin…
Avis : Un nouveau roman de Karim Berrouka, c’est toujours la promesse d’un récit original et déjanté. Alors lorsqu’en plus il s’associe à Zariel, pour nous proposer une réécriture d’Alice au pays des merveilles…
Pour Pam Pam, notre héros « lapin, belle fourrure, sourire classieux, teint débonnaire, un véritable potentiel séducteur et un charisme à coucher des troupeaux de buffles. », le pays des merveilles va très vite se révéler être un attrape nigaud. Alors qu’il y a pénétré sur un coup de sang pour apprendre les bonnes manières à une jeune effrontée venue le déranger pendant sa sieste, le lot d’épreuves qu’il va devoir surmonter – digne des 12 travaux d’Hercule ! – va finir par lui poser une question plus brûlante : comment sortir de ce pays de dégénérés ?!
C’est donc un nouveau récit surréaliste, totalement barré et à l’humour absurde que nous offre l’auteur. Le ton n’a d’ailleurs pas été sans me rappeler celui de son précédent roman, Le jour où l’humanité a niqué la Fantasy. Entre 2 rencontres avec le Sphinx du Cheshire, la femme de chambre du paradis, des gensses très moult seryeusx, ou des enfants trop spéciaux, Berrouka en profite au passage pour étriller gentiment notre société (la SNCF, l’administration française, les sites marchands…). Tout cela, accompagné par un Zariel facétieux qui illustre certaines des aventures et des protagonistes, met en scène l’auteur, et s’adresse aux lecteurs comme à ses collaborateurs.
Pam Pam au pays des merveilles est une déconstruction du roman de Lewis Carroll savoureuse dont j’ai particulièrement apprécié la chute. Un must have pour tout amateur de Karim Berrouka !
Je vous raconte pas l’histoire de ouf qui m’est arrivé. Enfin si, je vous la raconte, parce que sinon je fais un livre avec des pages blanches, et c’est pas le truc le plus bandant au monde, même pour des lapins.
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