Aucune bête / Marin Ledun

Aucune bête / Marin Ledun

couverture du roman Aucune bête de Marin Ledun

Vera, coureuse de 24 heures non-stop, se souvient de sa dernière compétition, de sa rhinopharyngite et du médoc qu’elle avait pris qui contenait de l’éphédrine.
Condamnée pour dopage, elle a dû ronger son frein hors du circuit pendant huit ans. Aujourd’hui, elle revient, et sa rivale est toujours l’Espagnole Michèle Colnago. Mais cette année, Michèle a décidé de profiter de l’épreuve pour se débarrasser de la pression masculine. Une course à bout de souffle, oppressante, dont l’issue ne se joue pas uniquement entre les athlètes.

Avis : Mais où Marin Ledun va-t-il chercher tout ça ? Avec Aucune bête, il parvient à transformer de manière magistrale une course à pied de 24h en un brûlot anti patriarcat !

Comment, en quelques pages (122 pour être précise !!!) arrive-t-il à nous brosser le portrait de deux femmes, d’une course et de ses coulisses, ainsi que de la société qui sous-tend ce petit microcosme ? Vera et Michèle, les deux athlètes qui s’opposent dans cette course d’endurance extrême, sont des femmes qui luttent dans un monde d’hommes. Et c’est sombre !

Quelle tension il insuffle à son intrigue ! Quelle précision dans la description des émotions qui vrillent le cœur ! Quelles injustices il invoque et qui entament une société !

Aucune bête est bouillonnant de colère, de beauté, de sonorité vraie (pas celle des films hollywoodiens de campus !!). Un vrai uppercut en forme de prise de conscience comme Marin Ledun sait en déclencher ! Merci l’écrivain !

Roman publié aux éditions J’ai lu

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