Une enquête de Béatrice Hyde-Clare, tomes 1 et 2
Entre Jane Austen et La Chronique de Bridgerton, une enquête haute en couleurs au temps de la Régence anglaise menée tambour battant par une héroïne malicieuse et attachante.
Rien ne gâche mieux une fête qu’un meurtre sanglant dans la bibliothèque…
Béatrice Hyde-Clare détonne au sein de la noblesse anglaise : orpheline sans mari, elle dépend de la générosité de son oncle et de sa tante. Elle s’efforce donc de rester docile, respectueuse et à sa place.
Mais quand Bea trébuche sur le corps sans vie du pauvre monsieur Otley dans la bibliothèque de la demeure des Skeffington, elle oublie aussitôt de se comporter en véritable lady et se lance en quête de la vérité, quitte à manquer de respect aux autres invités… et au divin duc de Kesgrave.
Avis : Disons que la première phrase de la 4ème de couverture d’Une enquête de Béatrice Hyde-Clare m’avait vendu du rêve… un peu trop !
Certes, on retrouve dans Une insolente curiosité les codes annoncés de Jane Austen et des Chroniques de Bridgerton : Béatrice, jeune femme de 26 ans considérée comme une vieille fille, recueillie par son oncle, intelligente, curieuse et féministe, se mêle de tout. Conviée à une party à la campagne, elle se retrouve embarquée dans une partie de Cluedo grandeur nature : un corps est retrouvé, le meurtrier semble toujours dans les parages et tout cela réveille la soif de vérité de notre Elisabeth Bennet au rabais.
Certes, la plume de Lynn Messina est limpide, parfois piquante et facilite le voyage vers les lieux du crime, un beau manoir anglais. Mais, je me suis vite vue agacée par les a priori de Béatrice, son côté pédant tout comme celui du Duc de Kesgrave (alors qu’elle le lui reproche, Mr Darcy tu vois ?!). Friands de cosy mystery, tout est là pour vous plaire : cadre so british, jeu du chat et de la souris entre les personnages, les tantines à détester… mais trop vu et revu pour moi ! En revanche, petit plus pour la retranscription malheureusement fidèle de la place de la femme à la moitié du XIXe siècle : des potiches niaises à souhaits, on s’en délecte avec la verve ironique de l’héroïne ! Et alors, les joutes verbales entre Béatrice et le duc… j’adore !
J’ai donc enchaîné avec le tome 2, Une scandaleuse surenchère. La première phrase de la 4ème de couverture arguant le faite que Béatrice avait la ferme intention de ne plus se mêler de quoi que ce soit étant un poil vendeur (vous allez finir par penser que je me fais toujours avoir, mais ces phrases ne sont-elles pas là pour nous accrocher ?! Vous avez deux heures !). Je n’étais pas niaise, mais curieuse de voir ce qui allait la chambouler. Loupé ! Outre le fait que l’intrigue soit lié au British Muséum m’a surpris et plu, notre héroïne est encore là où il ne faut pas. Vous me direz, sinon, à quoi bon en faire une série s’il ne se passe rien ?! J’ai trouvé Béatrice plus réaliste et combative, a contrario du duc, cul-cul à souhaits. Elle essaye de fuir les ennuis, mais ils courent toujours vers elle et on finit par se lasser de ces énièmes rebondissements sortis comme un cheveu sur la soupe. Bon, je me suis tout de même laissé surprendre par le dénouement. Bien joué, Lynn Messina !
Et, vous savez quoi ?! Il y a déjà 10 tomes en anglais des Enquêtes de Béatrice Hyde-Clare 😛
Romans publiés aux éditions Les Escales (Séries) – Traduit de l’anglais par Emmanuelle Aronson.
L’avis de Bianca