Loveday & Ryder, Tome 5
5 novembre 1961 : la famille Hughes se prépare à célébrer la nuit de Guy Fawkes avec pétards et feux d’artifice. Tous sont rassemblés dans le jardin, quand le cabanon dans lequel sont entreposées les fusées s’embrase, causant la mort du patriarche, Thomas Hughes, enfermé à l’intérieur.
L’autopsie conclut rapidement à la mort par asphyxie et le coroner, Clement Ryder, classe l’affaire sans suite.
Mais le lendemain, Duncan Gillingham, un journaliste ambitieux, publie dans l’Oxford Tribune un article accusateur : la justice aurait bâclé le dossier. Selon lui, la famille cacherait la vérité et le décès serait suspect.
Pour calmer l’opinion, l’inspecteur Jennings confie l’enquête à la jeune policière Trudy Loveday. Très vite, celle-ci se tourne vers Clement Ryder. Ils n’auront pas trop de leurs forces réunies pour tenter de percer les mystères du clan Hughes…
Avis : La série de cosy mystery Loveday & Ryder est une de mes préférées du moment, et ce 5e tome, Feu d’artifice mortel, était tout à fait à la hauteur de mes attentes.
Nous retrouvons Trudy et le Dr Ryder quelques mois après les évènements du Secret de Briar’s Hall. Trudy est désormais officiellement membre de la police d’Oxford, et non plus simple stagiaire, mais elle reste marquée par ce qui s’est passé à Briar, et n’est plus sûre de connaître sa place. Elle redoute également de travailler à nouveau avec Clément Ryder. C’est une nouvelle enquête qui va permettre aux 2 amis de se retrouver et à Trudy, de savoir si elle souhaite toujours faire carrière dans la police.
Alors qu’un notable de la ville a trouvé la mort dans un incendie qui semble accidentel lors d’une fête de famille, un journaliste répand rumeurs et insinuations, obligeant la police à rouvrir l’enquête. Ce qui est intéressant dans Feu d’artifice mortel, c’est que contrairement aux autres tomes, c’est Trudy qui mène la danse, insufflant à leur duo la direction vers laquelle se diriger. Le Dr Ryder se met volontairement en retrait afin de laisser à la jeune femme la place de s’envoler, et de sortir du rôle de simple suiveuse.
Les 2 compères vont devoir interroger tous les membres de la famille présents le jour du drame. Comme dans les tomes précédents, il n’est point question ici de techniques de polices avancées, mais de la bonne vieille méthode du battage de pavés, d’interrogatoires des témoins, de recoupements et de réflexion. Et pourtant, on ne s’ennuie pas une minute ; je, ne me suis pas ennuyée en tout cas 🙂
Feu d’artifice mortel est aussi pour la jeune fille volontaire et indépendante qu’est Trudy, l’occasion de connaître ses premiers émois amoureux. Et à ce niveau-là, j’espère qu’elle va parvenir à rester droite dans ses bottes, car son « prétendant » n’est vraiment pas quelqu’un d’agréable, et que malgré son travail qui la confronte de plus en plus aux drames humains – et cette enquête ne fait pas exception – lui enseignant que tout n’est pas noir ou blanc comme elle aimerait le croire, la jeune fille reste un brin naïve.
Outre ses personnages attachants, c’est d’ailleurs cette mise en perspective qui rend cette série intéressante. Confronter la loi et la justice à des questions morales, en y ajoutant en plus le contexte des années 60.
J’ai donc encore une fois passé un excellent moment avec Feu d’artifice mortel, et je serai au rendez-vous des tomes suivant !
Roman publié aux éditions HarperCollins (Noir) – Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Benjamin Kuntzer
L’avis de Melliane