Les enquêtes du Bed & Breakfast, Tome 1
Anglais pur jus, Richard est le propriétaire d’un Bed & Breakfast dans la Vallée de la Loire. Il n’aime rien tant que sa tranquillité, boire un bon pastis, regarder des vieux films en noir et blanc et s’occuper de ses poules qu’il a sobrement baptisées Ava Gardner, Lana Turner et Joan Crawford… Tout est parfait comme ça, jusqu’au jour où l’un des hôtes qu’il héberge dans son Bed & Breakfast disparaît mystérieusement. Seul indice : une empreinte de main ensanglantée sur le papier peint hors de prix de Richard. La belle et excentrique Valérie le persuade de mener l’enquête avec son aide. Richard accepte, sans enthousiasme. Mais le jour où Ava Gardner, sa poule préférée, est retrouvée assassinée, les choses deviennent sérieuses. Hors de question que Richard laisse son petit coin de paradis devenir un repère de tueurs sans pitié !
Avis : Je ne savais pas trop à quoi à m’attendre avec Un crime à donner la chair de poule. Avec la nouvelle vague de cosy mystery qui déferle depuis quelques années, ça peut être quitte ou double : certains en font trop dans le côté cosy au dépend du mystery à mon goût. Et pour moi qui aime aussi les bons gros vrais polars, j’ai besoin qu’il y ait plus que quelques situations vaudevillesques.
Alors on ne va pas se le cacher, on en a aussi quelques-unes ici. Richard, notre héros, est un homme seul, timide, qui va vivre l’aventure de sa vie, digne d’un des vieux films qu’il aime tant ! Ancien historien de cinéma, il s’est reconverti en propriétaire de Bed & Breakfast lorsque son métier a été relégué aux oubliettes par IMDb et consort. Il vit une vie plutôt tranquille, voire morne, jusqu’au jour où un de ses clients disparaît avec pertes et fracas, avec pour seul adieu une trace de main ensanglantée sur le mur. Il va alors se laisser entraîner par Valérie, une autre de ses pensionnaires, dans une course effrénée pour tenter d’élucider le crime. Si crime il y a eu.
Nous avons donc quelques jolies scènes ubuesques. Mais le fait d’avoir un personnage qui les regarde de côté en se disant « non, mais c’est n’importe quoi ! » apporte encore plus d’humour. Et pour une fois, l’intrigue n’est pas totalement cousue de fil blanc, car c’est tellement rocambolesque, avec un Richard qui a l’air d’être un chien dans un jeu de quille, que d’une, on n’a pas le temps de s’ennuyer, et de deux, on ne sait pas trop où on va.
Alors effectivement, j’ai fini par relier les points entre eux ; je regrette également quelques incohérences, ou plutôt, quelques questions non résolues, artistement glissées sous le tapis. Mais franchement ? Je me suis vraiment bien amusée à la lecture d’Un crime à donner la chair de poule et j’ai ri plus d’une fois 🙂
Nous avons un vieillard qui déteste tellement son frère qu’il a besoin de le retrouver pour continuer à l’emmerder, un policier qui semble ne pas considérer la recherche de personnes disparues comme faisant partie de son travail, un mystérieux couple d’Italiens désormais aux prises avec un couple de pervers Anglais, vous qui me donnez des ordres comme si nous étions mariés, et une poule morte !
Roman publié aux éditions City – Traduit de l’anglais (Royaume-Unis) par Ariane Maksioutine
Un crime à donner la chair de poule est en cours d’adaptation pour la télévision en Angleterre