Gemma, sa sœur et leurs parents ont trouvé refuge dans un chalet de montagne isolé. La famille vit depuis des années à l’abri d’un virus qui a décimé la quasi-totalité de l’humanité. Gemma, née et élevée dans ce « Sanctuaire », obéit aux lois imposées par son père. Elle a apprivoisé chaque recoin de son territoire, devenant une chasseuse hors pair. Mais ces frontières imposées commencent à devenir trop étroites pour l’adolescente…
Avis : Dans Le sanctuaire, la règle du père prime sur tout. Papa, c’est lui qui sait et apprend à ses filles : Gemma la narratrice et June sa grande sœur qui a, elle, connu le monde d’avant le virus. C’est lui qui donne les ordres à Maman aussi, Maman qui chantonne et brode. C’est encore lui seul, qui a le droit de sortir pour aller chercher du ravitaillement. Ainsi va leur vie, simple et dure, mais belle aussi. Jusqu’à ce que l’adolescence de Gemma pointe le bout de son nez…
Le sanctuaire c’est 137 pages de poésie. Un tout petit peu parle de cette épidémie qui a poussé cette famille à s’éloigner des autres humains et surtout des oiseaux. Un quart des pages sont des descriptions magnifiques de paysages. Un tiers parle de relations humaines un peu étranges (genre le film Captain Fantastic), voire glauques (mais quand même très loin de Fury Road) et un tiers parle émancipation, entre autres pour cette jeune fille, Gemma. Ce livre échappe (un peu au moins) à la violence dont beaucoup de romans post apocalyptiques font montre.
Le sanctuaire est troublant, majestueux, flippant, profond et envoutant. Les règles y ont une puissance hors cadre. C’est aussi une écriture incroyable. Mais ce ne fut pas pour moi d’un grand suspense. J’ai sans doute déjà trop lu de roman post apo. Pourtant, je le recommanderai vivement autour de moi, y compris à des ados qui découvriront ce genre avec une excellente écriture.
Roman publié aux éditions Folio
L’avis de Yuyine
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