En 1908, délaissé par son créateur plus de trois ans durant, Sherlock Holmes reprend du service dans L’Aventure de Wisteria Lodge.
Sept autres enquêtes voient le jour jusqu’en 1917, et notamment Son dernier coup d’archet, la première à n’être pas racontée par le Dr Watson. Mais aussi la seconde tentative de Conan Doyle pour se défaire, en vain, du célèbre détective en l’envoyant à la retraite… dont il ne tardera pas à sortir !
Avis : Son dernier coup d’archet regroupe 8 nouvelles dans un livre de poche hyper classe. Ce « tome » est le 6ème sur 7, de cette bien belle collection des aventures de Sherlock Holmes. La nouvelle qui donne son nom au recueil, aurait dû être la der des ders de Sherlock Holmes si Conan Doyle n’avait pu s’empêcher de la faire suivre par d’autres aventures.
La 1ère nouvelle se nomme L’aventure de Wisteria Lodge. Elle montre bien le talent de conteur de l’auteur et l’esprit de déduction plus qu’acéré de son personnage favori !!! Mais ce n’est qu’une mise en bouche par rapport aux récits suivants.
La boite en carton est assez originale et un peu gore pour l’époque : des oreilles coupées sont envoyées par colis à une vieille propriétaire, Miss Susan Cushing. La mise en compétition entre Lestrade, un autre détective et notre Sherlock est intéressante. La fin est inattendue.
La 3ème nouvelle, Le Cercle rouge, est totalement incroyable. Elle mêle changement de personnages, détective de l’agence américaine Pinkerton et humour de Watson sur le sexe faible qui devient fort en forçant par ruse Sherlock à enquêter alors qu’il n’en avait pas vraiment envie… mais c’est vraiment le talent de déduction de Sherlock qui emporte le lecteur !!!
Dans Les plans du Bruce-Partington, on y découvre Mycroft, le frère de Sherlock. Et c’est de sécurité d’État dont il est question, avec le vol des plans d’un sous marin. Encore une fois, la découverte du voleur est haute en couleur et faux semblants. Sherlock s’y distingue aussi par son côté chevalier servant.
La 5ème nouvelle, Le détective agonisant, est une de mes préférées. « Tel est pris qui croyait prendre » sera mon seul indice. Mais elle vaut le détour puisque la vie de Sherlock est en jeu.
Pour la 6ème, c’est La disparition de Lady Frances Carfax. Et c’est grandiose !!! Il y est question de possible enlèvement, d’amour de jeunesse, de voyages à l’étranger (Suisse, France, Allemagne) et de fieffés truands. On se fait balader au sens propre comme au figuré. 😉 Je l’ai également beaucoup appréciée.
L’horreur de Cornouailles ou L’aventure du pied du Diable, est l’avant-dernière nouvelle. Elle m’a plu pour son ésotérisme balayé par Sherlock de façon scientifique et tout en rigueur de la pensée cartésienne. Il y est aussi question d’amour filial et passionnel. Et aussi de peur si intense qu’on en devient fou ou même, on en meurt.
Enfin, Son dernier coup d’archet, censée être la dernière aventure de Sherlock, m’a également beaucoup plu. Cette aventure est contée à la 3ème personne et non pas par Watson. Elle prend place juste avant la 2ème guerre mondiale. Et concerne à nouveau la sécurité de l’Angleterre. Mais elle relate également comment Sherlock s’est remis en selle, alors qu’il s’était mis en retraite, éleveur d’abeilles ! Sir Conan Doyle prouve une fois de plus son talent pour la mise en scène et son amour pour son personnage en lui donnant un rôle primordial dans la sauvegarde de son pays. Il l’aime tellement qu’il n’arrivera pas à faire de cette nouvelle la vraie « der des der ». Il ressortira son détective pour quelques autres aventures pour le plus grand plaisir de ses lecteurs et fans.
Cette collection est non seulement faite pour les fans de la première heure mais aussi pour les néophytes. Car comme elle est préfacée du président du club Sherlock de France, elle nous donne d’autres clés historiques ou romancières, à cette œuvre mondialement admirée.
Recueil publié aux éditions de l’Archipel (Archipoche)
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