Lynley & Havers, Tome 9
En vacances au bord de la mer, le sergent Barbara Havers se trouve mêlée, bien malgré elle, à l’enquête sur le meurtre mystérieux d’un jeune Pakistanais, commis non loin de l’endroit où elle avait décidé de se reposer. S’agit-il d’un crime raciste ? D’un règlement de comptes entre compatriotes, ou avec un Blanc ? Que sait Sahlah, la jeune promise qui devait épouser, selon le souhait de sa famille, la victime ? Aurait-elle de lourds secrets à cacher ? Perdue dans un labyrinthe de mensonges, de fausses pistes, de haines rentrées, Barbara Havers devra concilier ses talents d’enquêteur et sa diplomatie pour tenter d’en savoir plus…
Avis : Ah quel plaisir de retrouver Barbara ! Cela faisait un moment que je n’avais pas pioché dans les tomes de cette série qu’il me reste à lire mais je ne regrette pas de m’y être remis avec Le meurtre de la falaise qui végétait dans ma PAL depuis un long moment !
C’était également amusant de me retrouver aux débuts de la relation entre Barbara et ses voisins, Azhar et la petite Hadiyyah. Comme toujours Barbara ne peut s’empêcher de mettre son nez partout, et elle va partir à la suite de ses amis alors qu’Azhar est appelé à la rescousse pour défendre les droits des Pakistanais alors qu’un des leurs vient de trouver la mort dans des conditions plus que troublantes. Persuadée qu’il ne saura pas s’en sortir, et craignant qu’il se fasse arrêter, elle réussit à se faire intégrer à l’enquête.
Alors autant l’avouer, Le meurtre de la falaise ne propose pas l’intrigue la plus passionnante de la série. Pourtant, jamais on ne s’ennuie et Elizabeth George réussi parfaitement, comme toujours, à nous entraîner à la suite de ses personnages. Selon un schéma qui ne se dément pas, elle s’intéresse à la fois à l’enquête elle-même, mais également à la vie des protagonistes impliqués dans celle-ci. Et c’est là que se situe la richesse du roman. L’autrice parvient à faire ressortir les disparités entre les 2 communautés, occidentale et orientale, à nous plonger dans une culture qui nous est étrangère et parfois difficilement compréhensible. Les tensions, le racisme ambiant et insidieux qui se dévoile peu à peu aux yeux, les coutumes musulmanes (obéissance, mariage arrangé…), elle dépeint un tableau vivant qui respire et qui laisse le lecteur confondu.
J’ai donc passé à nouveau un très bon moment avec l’un de mes personnages préférés de la littérature !
Roman publié aux éditions Poccket – Traduit par Philippe Loubat-Delranc