Règle numéro un : Dis un mensonge. Règle numéro deux : Ne change pas ta version. Règle numéro trois : Ne te fais pas prendre. Règle numéro quatre : Ne pas se mentir les unes aux autres. Règle numéro cinq : Savoir quand cesser de mentir.
Quand quelqu’un meurt, ce n’est plus un jeu…
Avis : J’aime beaucoup les romans de Ruth Ware, à chaque sortie c’est un plaisir de sauter dessus. Je ne pouvais donc manquer Les cinq règles du mensonge, le petit dernier.
Nous y rencontrons Isa, Kate, Thea et Fatima, 4 amies qui sont liées par une amitié si forte que lorsque l’une d’entre elles appelle à l’aide au milieu de la nuit, les autres laissent travail, mari et enfants pour accourir aussitôt. Car elles sont également liées par un terrible secret qui a marqué la fin de leur adolescence. Et aujourd’hui celui-ci menace de remonter à la surface et de les emporter sur son passage. Un os humain a été retrouvé dans l’estuaire bordant la maison de Kate, et les filles savent que ce n’est plus qu’une question de temps avant que toute la vérité émerge…
Mais quelle est-elle cette vérité ? Car si l’on comprend tout de suite que quelqu’un est mort, et qu’elles ont menti pour le cacher, c’est bien tout ! Qui, pourquoi, quel rôle exact ont-elles joué ? Bref, que s’est-il passé il y a 17 ans ? Ruth Ware distille les informations au compte-goutte pour tenir en haleine son lecteur. Le récit, alimenté par les flash-back du temps où les filles étaient internes dans la même école, et où elles s’adonnaient avec tant d’inconscience au jeu du mensonge, est le lieu de toutes les spéculations.
C’est dans une ambiance feutrée que nous entraîne Les cinq règles du mensonge. Dans ce vieux Moulin qui s’enfonce inexorablement dans le sol sablonneux, plein de peintures et de souvenirs, le temps est comme suspendu. Avec au milieu, ces 4 femmes unies par une indéfectible amitié, qui font le dos rond en espérant que, contre toute raison, l’orage passe au-dessus d’elles. Malgré tout j’aurai apprécié un peu plus de nervosité dans la plume, plus de tension dans les évènements décrits. Tout s’accélère à la fin, mais je n’aurais pas renié 1 ou 2 rebondissements un peu piquant avant cela.
Roman publié aux éditions Fleuve (Noir) – Traduit par Héloïse Esquié